MontalembertCatholique libéral et ultramontain.
Publié le 17/05/2020
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Catholique libéral et ultramontain 1810-1870
Charles Forbes de Tryon, comte de Montalembert, est l'une des grandes
figures du catholicisme libéral.
Fils d'un
noble émigré que Charles X nommera
ambassadeur
à Stockholm, il naît à Londres en 1810.
Après des études pari
siennes et quelques voyages
à travers
l'Europe, il visite l'Irlande où, invité de Daniel O'Connell, il est passionné par la
lutte des catholiques pour leur liberté et
leur
foi.
De retour en France, il rejoint Lamen
nais qui, ayant renié ses opinions roya
listes de naguère, veut réaliser l'alliance
du catholicisme et du libéralisme contre
une monarchie conservatrice.
Selon lui,
celle-ci est condamnée au déclin et la
religion en est trop dépendante par la
faute
de l'épiscopat.
Montalembert par
ticipe fougueusement à la rédaction du
journal
L'A venir, fondé par Lamennais
en 1830.
L'année suivante, avec Lacor
daire et Coux,
il ouvre une école catho
lique (école libre), pour protester contre
l'interdiction d'enseigner faite aux
ordres religieux et contre
le monopole de l'université.
Jugé par la Chambre des
pairs, dont il est membre depuis le décès
de son père, il plaide brillamment en
faveur de la liberté religieuse et acquiert
une réputation d'orateur remarquable.
Cependant,
le pape Grégoire XVI con
damne les outrances de L'A venir par
l'encyclique Mirari Vos (1832); le jour
nal ne reparaît point.
Si Lamennais per
siste dans sa révolte, Montalembert s'en
désolidarise et
se consacre à des études d'histoire
religieuse.
Il demeure toutefois
un chef de file de l'opposition ultramon
taine, déploie une activité infatigable
dans la presse et défend, à la Chambre
des pairs, la liberté religieuse, la liberté
de l'enseignement et le droit des peuples.
Il fonde, en 1845, le Comité de la socié
té religieuse qui fait élire 140 députés
favorables à sa cause.
Elu député du Doubs après la révolution
de 1848, effrayé par l'insurrection de juin 1848, il siège à droite, applaudit la loi Falloux et apporte son soutien au
coup d'Etat de Louis-Napoléon: «Je suis pour l'autorité contre la révolu
tion ...
pour le catholicisme contre la ré volution.» Après la confiscation des
biens de la famille d'Orléans, il retourne
à l'opposition libérale, essayant de la
réorganiser au sein du Corps législatif,
où
il demeure jusqu'en 1857, et autour
du journal Le Correspondant.
Condam né pour avoir fait l'éloge du parlementa
risme anglais, Montalembert est aussi
blâmé par Pie IX pour avoir défendu,
au congrès
de Malines (1863), «une Eglise libre dans un Etat libre>>.
Peu
avant sa mort (1870), il se déclare hosti le au dogme de l'infaillibilité pontificale.
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