Montalembert
Publié le 16/05/2020
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Montalembert (1810-1870)
Catholique libéral et ultramontain.
Charles Forbes de Tryon, comte de Montalembert, est l'une des grandes figures du catholicisme libéral, Fils d'unnoble émigré que Charles X nommera ambassadeur à Stockholm, il naît à Londres en 1810.
Après des étudesparisiennes et quelques voyages à travers l'Europe, il visite l'Irlande où, invité de Daniel O'Connell, il est passionnépar la lutte des catholiques pour leur liberté et leur foi.De retour en France, il rejoint Lamennais qui, ayant renié ses opinions royalistes de naguère, veut réaliser l'alliancedu catholicisme et du libéralisme contre une monarchie conservatrice» Selon lui, celle-ci est condamnée au déclin etla religion en est trop dépendante par la faute de l'épiscopat.
Montalembert participe fougueusement à la rédactiondu journal L'Avenir, fondé par Lamennais en 1830.
L'année suivante, avec Lacordaire et Coux, il ouvre une écolecatholique (école libre), pour protester contre l'interdiction d'enseigner faite aux ordres religieux et contre lemonopole de l'université.
Jugé par la Chambre des pairs, dont il est membre depuis le décès de son père, il plaidebrillamment en faveur de la liberté religieuse et acquiert une réputation d'orateur remarquable.
Cependant, le papeGrégoire XVI condamne les outrances de L'Avenir par l'encyclique Mirari Vos (1832); le journal ne reparaît point.
SiLamennais persiste dans sa révolte, Montalembert s'en désolidarise et se consacre à des étudesd'histoire religieuse.
Il demeure toutefois un chef de file de l'opposition ultramontaine, déploie une activité infatigabledans la presse et défend, à la Chambre des pairs, la liberté religieuse, la liberté de l'enseignement et le droit despeuples.
Il fonde, en 1845, le Comité de la société religieuse qui fait élire 140 députés favorables à sa cause.
Eludéputé du Doubs après la révolution de 1848, effrayé par l'insurrection de juin 1848, il siège à droite, applaudit la loiFalloux et apporte son soutien au coup d'Etat de Louis-Napoléon : «Je suis pour l'autorité contre la révolution...pour le catholicisme contre la révolution.» Après la confiscation des biens de la famille d'Orléans, il retourne àl'opposition libérale, essayant de la réorganiser au sein du Corps législatif, où il demeure jusqu'en 1857, et autour dujournal Le Correspondant.
Condamné pour avoir fait l'éloge du parlementarisme anglais, Montalembert est aussiblâmé par Pie IX pour avoir défendu, au congrès de Malines (1863), «une Eglise libre dans un Etat libre».
Peu avantsa mort (1870), il se déclare hostile au dogme de l'infaillibilité pontificale..
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