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MONTAIGNE: il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation

Publié le 03/09/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : MONTAIGNE: il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation. Ce document contient 1023 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Philosophie.   MONTAIGNE (MICHEL EYQUEM DE) Écrivain français né au château de Montaigne (Dordogne) en 1533, mort à Bordeaux en 1592. Pourvu d’une charge de magistrat au parlement de Bordeaux, il se lia avec Étienne de La Boétie. En 1559, il se trouvait à Paris où il fréquenta la cour. Mais la mort de La Boétie (1563) et celle de son père (1568) le déterminèrent à quitter ses fonctions. Après un long voyage en Allemagne, en Suisse et en Italie (1580-1581), il se retira sur ses terres pour y compléter des réflexions commencées dès 1572, ses futurs Essais. Jusqu’à sa mort, il ne cessa d’enrichir cet ouvrage où, se peignant soi-même, il peignit l’humanité car « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ». Observateur des contradictions humaines, il aboutit à un scepticisme qui est resté attaché à son nom. Sa tolérance lui valut la condamnation de ses œuvres par le Saint-Siège. Ses dernières années furent troublées par les guerres de Religion : il tenta en vain de se faire le médiateur entre les deux partis mais ne s’attira que leur vindicte. Maire de Bordeaux de 1581 à 1585, Charles IX l’éleva au rang de chevalier de l’ordre de Saint-Michel.

« MONTAIGNE « Or je trouve, p our rev en ir à mon propos, qu'il n 'y a ri en de barbare et d e sauvage en c ette n ati on, à c e qu'on m'en a rapporté, sinon q ue c hacun ap pell e ba rbar ie ce qui n'est pas de s on usage ; co mme de vrai, il s emble q ue no us n'avons a utre mire de la v érité et de la raison q ue l 'exemple e t idée de s opinions e t usa nces du p ays où nous sommes.

Là est toujours la parfaite religion, l a parfaite police, parfait et accompli usage d e toutes c hos es .

l is son t s auvages, de même q ue nous a ppelons sauvages les f ruits q ue nature, de soi et de son progrès o rdi naire, a p roduits : l à où , à la vérité, c e sont ceux q ue nous a vons alt érés par notre art ifice et dé tournés d e l'or dre commun, q ue nous dev rions appel er plutôt sa uvages.

En c eux-là sont vive s et v igoureuses l es v raies et plu s utiles e t naturelles ve rtus et p ropriétés, lesquel les nous avons abâtardies en ceux ­ c i, et les avons s eulement a ccommodées au pla �sir de notre goût c orrompu.

Et si pourtant, la s aveur même et d éli cate sse s e tr ouve à not re goût excellente, à l'envi des nôtres, en divers fruits de ces co ntrées-là sans c ulture.

C e n'est p as rais on q ue l 'ar t gagne le point d 'honneur sur not re grande et p uissante m ère Nature.

N ous avons t ant rec hargé la beauté et richesse de ses ouvrages par n os inventions que nous l 'av ons du tout ét ouffée.

» Essais /, édition établie par P.

Michel, Éditions Gallimard.

La question « A-t-on le droit de qualifier de sauvages ou de barbares les indi­ gènes du Nouveau Monde ? ».

Cette question peut évidemment trouver une portée plus générale, et amener à se poser le problème de la norma­ lité.

Il faut tout d'abord prendre conscience de l'événement que cons-. »

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