Montaigne
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Une jeunesse
dans la tourmente
M
ichel de Montaigne
naît le 28
février
1533 au château de Mont
aigne, troisième
enfant
d'une famille de notables
bordelais : son père, Pierre
Eyquem, seigneur depuis
1519, le confie dès l'âge de
deux ans à un précepteur
allemand qui ne lui parle
que latin, de sorte qu'il dut,
après six ans, apprendre le
français comme une langue
étrangère.
En
1540, il entre
au collège de Guyenne puis
à la faculté des Arts où il
s'initie à la philosophie.
Mais,
en
1548, une révolte contre la gabelle
éclate à Bordeaux : Montaigne pour
suit ses études de droit à Toulouse.
En 1554, il reprend la charge de son
père, conseiller à la Cour des aides de
Périgueux, ce dernier étant devenu
maire de Bordeaux au moment des
guerres de religion.
Élu trois ans
plus tard au parlement de Bordeaux,
Montaigne y fait la connaissance
d'Étienne de
La Boétie à qui le liera
une amitié parfaite.
Les troubles re
ligieux s'aggravant, le parlement le
charge d'une mission à
Paris au re
tour de laquelle il a l'immense dou
leur de perdre La Boétie, le
18 août
1563.
La retraite et la rédaction
des Essais
A
lors commence pour Montaigne
une période de repli et de médi
tation; s'il se marie en 1565 avec
Françoise de la Chassaigne, la dispa
rition de son père trois ans plus tard
et
la mort de cinq de ses enfants
l'affectent et l'invitent à
se retirer des
affaires : en
1570, il vend sa charge
au parlement de Bordeaux et com
mence, au plus fort des guerres
civiles, en 1571, la rédaction
d'un
ouvrage qui deviendra célèbre : les
M oNTAÎGNE
La fameuse tour du château de
Montaigne (aujourd'hui Saint
Michel-de
Montaigne, en
Dordogne), où était
située
la « librairie ,.
de !'écrivain Michel
de Montaigne
par Thomas de Leu
Outre les Essais, Montaigne a laissé un précieux Journal de voyage
en Italie,
de nombreuses lettres ainsi que les célèbres Sentences
peintes dans sa « librairie ».
«Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant
que l'homme.
Il est malaisé
d'y fonder jugement constant et
uniforme.
» Montaigne, Essais, I, 1.
« Le parler que j'aime, c'est un parler simple et naïf, tel sur le
papier
qu'à la bouche; un parler succulent et nerveux, court et
serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque.
»
Montaigne, Essais, I, 26.
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Après
avoir goûté à la vie
et un peu aux affaires,
Montaigne abandonne sa charge
de conseiller au parlement de Bordeaux
et se retire sur ses terres où, dégagé
de tout souci matériel,
il lit et médite.
Essais.
Retiré dans sa « librairie »,
Montaigne lit les grands classiques
de l' Antiquité : Plutarque devient son
auteur favori, mais César ou Sénèque
le passionnent également.
Toutefois,
il ne compte pas refaire ce que
d'autres ont déjà fait avant lui : il
veut se décrire et se découvrir dans
une œuvre à la limite entre la
réflexion philosophique, le journal
intime, la rêverie et l'autobiographie.
Aussi traite-t-il indifféremment de la
cruauté et du sommeil, de son amour
pour les livres et de sa haine du
pédantisme, de l'amitié et de la mort.
Cette diversité du propos souligne la
fantaisie et la générosité littéraire
d'un auteur qui, tel Rabelais dont il
était le lecteur, n
'ennuie jamais son
lecteur.
Après la première publication des
Essais, en
1580, Montaigne entame
une longue période de voyages et
de cures : atteint de rhumatismes et
de goutte,
il se rend en Allemagne.
»
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