Molière:Le rire d'un moraliste.

« 1 / 2 Molière Le rire d'un moraliste Fils et petit-fils de marchands drapiers, Jean-Baptiste Poquelin naît à Paris sous Louis XIII.

Il fait de bonnes études au collège de Clermont (aujourd'hui le lycée Louis-Je-Grand) et une licence en droit à Orléans.

A 15 ans, il prête ser­ ment de «survivancien à la charge paternelle de «tapissier ordinaire du roi».

A 20 ans, il y renonce.

Avec Madeleine Béjart et six autres comé­ diens, il fonde l'Illustre-Théâtre et prend le nom de Molière.

Un an après, il est en prison pour dettes.

En 1646, il quitte Paris.

Pendant douze ans, sa troupe sil­ lonne la province, visitant une vingtaine de villes, en majorité au Languedoc et dans la région lyonnaise.

A partir de 1652, le prince de Conti le prend sous sa protection.

En 1655, à Lyon, il écrit et joue La Jalousie du barbouillé et Le Médecin volant; en 1656, à Béziers, Le Dépit amoureux.

En 1658, la troupe revient à Paris.

Grâ­ ce à la protection de «Monsieur», elle joue devant le roi.

Louis XIV s'étant diverti en voyant le Docteur amoureux, il accorde à Molière la salle du Palais­ Royal, où celui-ci jouera jusqu'à sa mort.

En 1659, les Précieuses ridicules triomphent à la ville; en 1661, L'Ecole des maris et Les Fâcheux ont grand succès devant la cour, à Vaux-le­ Vicomte.

Voilà Molière «en réputation».

Après la disgrâce de Fouquet, il passe au service du roi.

Le goût de Louis XIV pour Je théâtre et la grande faveur qu'il a toujours mar­ quée à Molière permettent à celui-ci de surmonter bien des difficultés et de don­ ner la mesure de son génie: de 1659 à 1622-1673 1673, il écrit et joue plus de vingt-sept pièces.

En 1663, avec L'Ecole des fem­ mes, qui défend l'amour-passion, le comédien se heurte aux attaques de ses ennemis; mais Louis XIV, enthousias­ mé par L'Impromptu de Versailles, lui demande des comédies-ballets.

En 1664, Le Mariage forcé et La Princesse d'Eli­ de font partie des plaisirs de J'île enchan­ tée montés pour l'inauguration des jar­ dins de Versailles.

En 1665, après L'Amour médecin, écrit en quelques jours, et Don Juan, qui éveille l'animosi­ té des dévots, la troupe de Molière devient la troupe des «Comédiens du Roi», avec une pension de 6000 livres.

Entre 1666 et 1669, Molière produit, outre deux «divertissements» pour Je roi (Mé/icerte et Le Ballet des Muses), Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Amphitryon, George Dandin, L'Avare, Monsieur de Pourceaugnac.

Enfm, Je 5 février 1669, Tartuffe, interdit depuis 1667, est joué avec l'assentiment de Louis XIV.

Dans les trois dernières années de sa vie, Molière donne encore une série de chefs-d'œuvre, Psyché, Les Amants magnifiques, Le Bourgeois gen­ tilhomme qui, avec une musique de Lul­ ly, connaît un énorme succès; suivent Les Fourberies de Scapin, Les Femmes savantes, Le Malade imaginaire.

C'est en jouant cette dernière pièce que Moliè­ re, au cours de la quatrième représenta­ tion, est pris d'un malaise fatal.

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