Mohammad Reza Pahlavi1919-1980Au moment où Mohammad Reza assure à vingt-deux ans, la relève du fondateur de ladynastie Pahlavi, en septembre 1941, l'Iran n'est plus maître de son destin.
Publié le 23/05/2020
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Mohammad Reza Pahlavi
1919-1980
Au moment où Mohammad Reza assure à vingt-deux ans, la relève du fondateur de la
dynastie Pahlavi, en septembre 1941, l'Iran n'est plus maître de son destin.
La présence des
Britanniques et des Soviétiques, bientôt complétée par celle des Américains, prive
Mohammad Reza de toute initiative.
Il sait que son père a abdiqué et l'a installé sur le
trône pour sauver l'essentiel : la monarchie, symbole d'unité et de continuité de la nation
iranienne.
Aussi, pendant quelques années, se contente-t-il de régner.
D'ailleurs, son âge
lui commande d'attendre.
Jusque-là, il avait à peine commencé son apprentissage de roi.
En 1931, son père l'avait envoyé, à l'âge de douze ans, poursuivre des études secondaires
en Suisse.
Avant d'en faire un roi, Reza Chah voulait en faire un “ honnête homme ” du
XXe siècle, capable d'observer et de comprendre les affaires du monde moderne.
Rentré à Téhéran en 1936, le prince héritier fréquente le collège militaire.
De temps à autre,
son père l'emmène dans ses inspections à travers le pays.
Mais, durant l'été 1941, il assiste
à l'effondrement de l'idéal d'indépendance qu'avait incarné son père pendant une
vingtaine d'années.
De cette amère expérience, le jeune prince, devenu roi, retira le sens le
plus remarquable de la mesure.
Dans son souci de sauver l'essentiel, Mohammad Reza se tient à l'écart de la politique
gouvernementale.
Le “ Majless ” (parlement) reprend la direction des affaires politiques
jusque-là solidement tenues en main par Reza Chah.
Les courants les plus divers, dont
certains, directement favorisés par les puissances étrangères, sont représentés au
“ Majless ” .Contrairement à leurs promesses, les Alliés se comportent, en fait, en pays
conquis.
À la fin de la guerre, faisant fi des engagements les plus solennels, ils tissent des
intrigues pernicieuses ; ils tentent, chacun à sa manière, de s'assurer l'orientation politique
du pays, jetant ainsi l'Iran dans des querelles fratricides.
Pendant ces années malheureuses, le jeune Chah, qui n'a pas encore la trentaine, assiste
aux événements en témoin : les premiers ministres se succèdent.
Mais, en 1949, ayant été la
cible d'un nationaliste révolutionnaire, lors de la célébration du quinzième anniversaire de
l'université de Téhéran, le jeune roi décide de prendre en main les rênes de l'État.
Il obtient
les pleins pouvoirs, tandis qu'il met en place le Sénat prévu par la constitution de 1906.
À
la recherche d'un appui populaire, il procède à la distribution des biens de la couronne et
lance le premier plan de développement.
Mais l'audience internationale du Chah n'est pas encore faite.
La dynastie Pahlavi n'est pas
très appréciée des étrangers qui ont connu la “ raideur nationaliste ” de Reza Chah.
Par
ailleurs, la conjoncture n'est pas favorable, en 1949, aux régimes autoritaires.
Les
Américains sont traumatisés par la réussite de Mao Tsé-toung et l'échec de leur protégé
Chiang Kai-shek.
Et si le Chah était renversé dans quelques jours ! Mohammad Reza
rentrera, en effet, déçu de son voyage aux U.S.A.
en 1949.
Cette atmosphère de doutes, d'oppositions, ponctuée de troubles et d'assassinats —
comme celui, en 1951, du Premier ministre Ali Razmara, homme de confiance du Chah —,
est mise à profit par un personnage qui saura, par ses discours, ses invectives et ses.
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