Databac

Modernité poétique Apollinaire

Publié le 05/09/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Modernité poétique Apollinaire. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Français / Littérature.

« Sujet : « La distance par rapport aux conventions et la nouveauté poétique qu’assume Apollinaire ne sont-elles qu’une rupture nette et franche avec le passé ? » Alcools est un recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire, paru en 1913.

Ce recueil, qu'Apollinaire mit 15 ans à élaborer, annonce la quête de modernité, de jeu avec la tradition, de renouvellement formel de la poésie de l'auteur.

Ce dernier est le créateur d’un mouvement : celui de l’ « Esprit Nouveau ».

« La distance par rapport aux conventions et la nouveauté poétique qu’assume Apollinaire ne sont-elles qu’une rupture nette et franche avec le passé ? » La négation restrictive du sujet, invite à penser que l’ « Esprit Nouveau » ne rompt pas complètement avec la tradition, mais qu’il peut s’en appuyer.

Pour autant, s’il s’inspire de ses prédécesseurs, le mouvement sait s’en émanciper.

Comment Apollinaire s’inspire de la tradition pour aller vers la modernité dans son recueil ? L’écrivain s’inspire des pratiques poétiques habituelles [I] puis fait usage de techniques novatrices dans ses écrits [II]. Premièrement, Alcools est un recueil qui innove tout en s’inspirant du passé et de la tradition.

L’écriture d’Apollinaire est d’abord inspirée par le Moyen-Âge et l’Antiquité. Dans l’Antiquité, la poésie est d’origine divine.

Elle est inspirée par les Muses, les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne, déesse de la mémoire qui aurait inventé le langage.

Trois autres figures mythologiques soutiennent le processus de création poétique : Orphée, Apollon et Dionysos.

Ce premier est, dans Alcools, évoqué dans le poème « Cor de chasse » et plus précisément dans les vers : « Passons passons puisque tout passe/ je me retournerai souvent ».

Leur lecture rappelle ainsi le mythe d’Orphée.

Ce dernier ayant perdu sa belle Eurydice, afin de la retrouver, s’est rendu au Enfers, y a charmé Cerbère qui les gardait ainsi que les dieux s’y trouvant.

Ces derniers, envoûtés, acceptent de rendre vie à son aimée avec pour unique condition que sur le chemin du retour vers la Terre, Orphée ne se retourne pas.

Alors qu’ils approchent de la sortie, Orphée n’entend plus les pas d’Eurydice derrière lui et se retourne pour se rassurer : elle disparaît définitivement.

Orphée passe le reste de sa vie à chanter son amour perdu.

De plus, lorsque Guillaume Kostrowitzky choisit Apollinaire comme pseudonyme, il le fait, certes, en souvenir de son grand-père qui se prénommait ainsi mais également parce que ce prénom évoque d’emblée Apollon, père des Muses, le dieu des arts et des lettres.

D’autres références classiques, grecques ou romaines, à l’instar d’Icare dans « Fiançailles » ou encore Médée dans « les Colchiques » figurent dans ses écrits.

Alors que Dyonisius, renvoie au vin, la célébration de ce dernier est présente de manière récurrente dans le recueil au titre éloquent, Alcools, notamment dans Zone, premier poème de l’œuvre où il y a la présence des vers : « Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie / ta vie que tu bois comme une eau- de-vie », mais aussi dans Vendémiaire qui clôture l’ouvrage et dans lequel se lit : «Je suis ivre d’avoir bu tout l’univers », « et je boirai encore s’il me plaît l’univers ».

Par ailleurs, Le titre initial du recueil lorsqu’il était encore en projet était Eau-de-vie, jusqu’en 1910 où Apollinaire le change pour Alcools.

Le choix tardif du mot « Alcools » renvoie de manière plus explicite aux autres poètes de l’ivresse tels que Baudelaire ou Rimbaud. 1. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles