Moderamen inculpatae tutelae
Publié le 06/01/2022
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«
Moderamen inculpatae tute/ae
La légitime défense trouve sa limite dans sa propre culpabilité
Cette expression est extrêmement importante car elle résume le principe
fondamental
qui régit le droit de légitime défense d'un individu, droit qui
doit procéder comme autoprotection
d'un droit violé, sans qu'il y aitres
ponsabilité propre et sans que les limites
du dommage subi ne soient
dépassées.
Ce principe est fixé par un décret de Dioclétien et de
Maximien, repris dans
le Corpus iuris de Jul·tinien (8, 4, 1) et il fut géné
ralement admis par
le christianisme médiéval, qui le réaffit 111i:l
(cf.
notamment les Decretalia de Grégoire IX (5, 18] mais aussi
Innocent
Ill, Ep., 59 [PL 216, 65d] ; Thomas d'Aquin, Summa
Theologiae,
2/2, 60, 6 ; 2/2, 64, 7 ; Herbert de Bosham, Vila S.
Thomae,
PL 190, 1192c ; Petrus de Scala, Lectura supra Matthaeum, 5, 9), en le
rapprochant souvent du principe du vim vi repe/lere licet ( cf.
par exemple
Jean de Salisbury,
Policraticus, 2,6,I [PL 199, 591d]; Alain de Lille,
l,ontra haereticos, 21 [Pl 210, 396a ; 398a] ; Innocent Ill, PL 214,
522b; cf.
n.
823); pour certains auteurs de l'époque moderne (notam
ment
J.
Ginés de Sepulveda, Democrates alter, sive de iustis belli cousis
apud lndos,
270) cette règle découle d'un principe du droit naturel.
Cette
question provoqua l'intérêt des juristes
et des philosophes : cf.
un
ouvrage datant de 1623 de Johann Stucke, juriste et homme politique
allemand, s'intitulant
De defensione necessaria s.
moderamine inculpa-
tae tutelae; Kant (Die Metaphysik der Sitten, l, Jus aequivocum, 2, qui
parle d'un moderamen qui relève moins du droit que de l'éthique) et, sur
le plan littéraire, Walter Scott (les chroniques de la Canongate, 5).
·.
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