Mme DE STAËL( 1766-1817) - BIOGRAPHIE.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Mme DE STAËL
(1766-1817)
Gorge opulente, col puissant et court, visage viril éclairé par des yeux
noirs , telle apparaît dans ses portraits Mme de Staël.
Napoléon, qui détestait les femmes de lettres, la traitait volontiers
d'intrigante, de corbeau ou de peste.
Elle eût pourtant beaucoup souhaité devenir son égérie.
Fille du banquier suisse ministre de Louis XVI,
Anne-Louise-Germaine Necker naquit à Paris le 22 avril 1766 et fut élevée
au milieu d'une société brillante.
A dix-neuf ans, la riche héritière épouse le baron de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède à Paris, et aspire aussitôtl!jouer un rôle politique.
D'une supériorité intellectuelle incontes
table, elfe fait de son salon un foyer des idées constitutionnelles et libéra
les, se liant d'amitié avec Narbonne, Talleyrand, Brissot, Sieyès, Condorcet.
Les mauvais jours venus, elle s'efforce de secourir ses amis menacés, mais doit, en septembre 1792, se réfugier chez son père, au château de Coppet, près de Genève.
La Terreur terminée, Mme de Staël regagne Paris, où elle rouvre son
salon aux membres du parti constitutionnel et à ceux qu'on appelait alors
les «idéologues>>, Après Brumaire, elle pousse au tribunat Benjamin Constant, avec qui elle entretient une liaison orageuse.
Elle publie alors
son premier grand livre, De la littérature considérée dans ses rapports
al'ec les institutions sociales, puis un roman, Delphine (1802).
A cette époque, elle réunit autour d'elle tout ce qui compte dans l'opposition.
Bonaparte, mécontent, lui interdit de résider à Paris.
Elle voyage alors en Allemagne, puis en Italie :elle en rapportera un nouveau roman, Corinne (1807), où elle montre l'impossibilité pour une femme supérieure d'attein dre au bonheur.
Mais lorsqu'elle veut publier en France son ouvrage
capital, De l'Allemagne, débordant de sympathie pour les idées d'outre Rhin, Napoléon fait détruire les épreuves et invite la à se retirer à Coppet.
Entre-temps, le mariage de Constant avec Charlotte de Hardenberg a
cruellement blessé Germaine dans sa vanité :elle se console avec unjeune officier, Albert de Rocca (qu'elle épousera en secret).
En sa compagnie,
elle réussit, en 1812, à échapper à la police impériale, gagne Saint Pétersbourg, où les Russes lui font fête, puis la Suède et l'Angleterre.
Rentrée en France en 1814, elle doit encore s'enfuir pendant les Cent Jours mais retrouve bientôt Paris où, de nouveau, elle connaît la gloire.
Elle mourra à Paris, le 14 juillet 1817, après avoir confié à Chateaubriand :.
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