Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves - Première partie. Commentaire
Publié le 19/12/2021
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Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves - Première partie
Le roi de Navarre attirait le respect de tout le monde par la grandeur de son rang et par
celle qui paraissait en sa personne.
Il excellait dans la guerre, et le duc de Guise lui donnait
une émulation qui l'avait porté plusieurs fois à quitter sa place de général, pour aller
combattre auprès de lui comme un simple soldat, dans les lieux les plus périlleux.
Il est
vrai aussi que ce duc avait donné des marques d'une valeur si admirable et avait eu de si
heureux succès, qu'il n'y avait point de grand capitaine qui ne dût le regarder avec envie.
Sa valeur était soutenue de toutes les autres grandes qualités : il avait un esprit vaste et
profond, une âme noble et élevée, et une égale capacité pour la guerre et pour les affaires.
Le cardinal de Lorraine, son frère, était né avec une ambition démesurée, avec un esprit
vif et une éloquence admirable, et il avait acquis une science profonde, dont il se servait
pour se rendre considérable en défendant la religion catholique qui commençait d'être
attaquée.
Le chevalier de Guise, que l'on appela depuis le grand prieur, était un prince
aimé de tout le monde, bien fait, plein d'esprit, plein d'adresse, et d'une valeur célèbre par
toute l'Europe.
Le prince de Condé, dans un petit corps peu favorisé de la nature, avait
une âme grande et hautaine, et un esprit qui le rendait aimable aux yeux même des plus
belles femmes.
Le duc de Nevers, dont la vie était glorieuse par la guerre et par les grands
emplois qu'il avait eus, quoique dans un âge un peu avancé, faisait les délices de la cour.
Il avait trois fils parfaitement bien faits : le second, qu'on appelait le prince de Clèves, était
digne de soutenir la gloire de son nom ; il était brave et magnifique, et il avait une prudence
qui ne se trouve guère avec la jeunesse.
Le vidame de Chartres, descendu de cette
ancienne maison de Vendôme, dont les princes du sang n'ont point dédaigné de porter le
nom, était également distingué dans la guerre et dans la galanterie.
Il était beau, de bonne
mine, vaillant, hardi, libéral ; toutes ces bonnes qualités étaient vives et éclatantes ; enfin,
il était seul digne d'être comparé au duc de Nemours, si quelqu'un lui eût pu être
comparable.
Mais ce prince était un chef-d' œuvre de la nature ; ce qu'il avait de moins
admirable était d'être l'homme du monde le mieux fait et le plus beau.
Ce qui le mettait
au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans
son visage et dans ses actions, que l'on n'a jamais vu qu'à lui seul ; il avait un enjouement
qui plaisait également aux hommes et aux femmes, une adresse extraordinaire dans tous
ses exercices, une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans
pouvoir être imitée, et enfin, un air dans toute sa personne, qui faisait qu'on ne pouvait
regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait.
Il n'y avait aucune dame dans la cour,
dont la gloire n'eût été flattée de le voir attaché à elle ; peu de celles à qui il s'était attaché
se pouvaient vanter de lui avoir résisté, et même plusieurs à qui il n'avait point témoigné
de passion n'avaient pas laissé d'en avoir pour lui.
Il avait tant de douceur et tant de
disposition à la galanterie, qu'il ne pouvait refuser quelques soins à celles qui tâchaient de.
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