Mme de La Fayette, La princesse de Clèves: "Il parut alors une beauté à la Cour... de grâce et de charmes."
Publié le 09/11/2021
Extrait du document
«
Texte 1 : Mme DE LA FAYETTE, La Princesse de Clèves , 1678 , « Il parut alors
une beauté à la Cour (…) et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de
charmes »
Le texte que nous allons étudier est extrait de La Princesse de Clèves écrit par Madame de
Lafayette en 1678.
Au XVIIème siècle, les femmes jouent un rôle dans la vie intellectuelle :
elles tiennent des salons littéraires et accueillent dans leurs hôtels parisiens des hommes de
lettres et des artistes.
Dans ces salons, de nombreux sujets comme l’amour, l’éducation, la
place de la femme font l’objet des discussions.
Le langage est extrêmement soigné.
De cet art
de vivre naît un mouvement littéraire : la préciosité.
(manuel page 264 et 265 pour enrichir
vos connaissances sur la préciosité).
Madame de Lafayette, proche de la marquise de Sévigné,
du duc de La Rochefoucauld côtoie aussi la cour de Louis XIV et tient un salon fréquenté par
les précieux.
Elle publie ses œuvres sous le couvert de l’anonymat car les femmes de lettres
au XVIIème siècle ne revendiquent pas leur statut d’auteur.
Le texte que nous allons étudier
fait partie des premières pages du roman, il est situé après une galerie de portraits historiques,
ceux de la cour d’Henri II, la présentation de M.
de Clèves, puis du duc de Nemours, homme
du monde, modèle accompli de l’ homme de Cour, « un chef-d’œuvre de la nature ».
Après ce
portrait d’un séducteur, intervient, de façon presque juxtaposée, le portrait de l’héroïne
éponyme.
Madame de la Fayette décrit, en nous dévoilant progressivement les multiples
facettes d’un personnage exceptionnel, mademoiselle de Chartres qui deviendra la princesse
de Clèves.
Il serait opportun de se demander comment ce portrait annonce le destin du
personnage.
Pour répondre à cette problématique, nous ferons une étude linéaire de ce
passage, le texte met en scène l’apparition d’une figure parfaite (lignes 1 à 6), qui a reçu une
éducation intransigeante (lignes 6 à 20) et annonce la suite du récit
I - L’apparition d’une figure parfaite ( lignes 1 à 6)
Il parut alors une beauté à la cour
L’extrait débute par une expression impersonnelle au passé simple « il parut » qui annonce
l’arrivée d’un personnage exceptionnel.
Cette formule donne à cet extrait la tournure d’un
conte de fée, il s’agit d’une apparition éblouissante.
Cependant, le lecteur ne sait pas qui est ce
personnage, il n’est pas nommé et le déterminant indéfini « une » prolonge ce mystère.
La
métonymie « une beauté » consacre d’emblée cette femme comme l’allégorie de la beauté.
Mademoiselle de Chartres devient un idéal de Beauté, que l’on n’a pas besoin de décrire.
La
répétition à quatre reprises du terme « beauté » dans le passage, et deux fois dans la première
phrase montre qu’il n’est pas besoin de précisions, ni de détails, puisque c’est une beauté
idéalisée.
Le lieu de l’action est donné « la cour ».
Dans le récit ou la fiction, il s’agit de la
cour d’Henri II mais, en réalité, de la cour de Louis XIV, ce qui nous amène à effectuer une
double lecture
qui attira les yeux de tout le monde.
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