Mme de Clèves a pu être qualifiée, par un critique contemporain, de « triple héroïne de l’amour, de la vertu et des convenances »
Publié le 17/04/2022
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«
Parcours : Individu, morale et société
RAPPEL DU SUJET
Mme de Clèves a pu être qualifiée, par un critique contemporain, de « triple héroïne de
l’amour, de la vertu et des convenances ».
En quoi votre lecture de La Princesse de Clèves vous permet-elle de comprendre cette
affirmation ?
En 1678, Madame de La Fayette publie de manière anonyme, un roman intitulé La
Princesse de Clèves.
En raison des thématiques abordées, le roman fait rapidement l'objet d'un
vif débat littéraire dans la société du XVIIe siècle.
En effet, le roman raconte les aventures
amoureuses de Mademoiselle de Chartres, une toute jeune fille de seize ans, partagée entre
d'une part, son statut d'épouse du prince de Clèves et d'autre part, son attirance inavouable et
socialement interdite pour le duc de Nemours.
Sur fond d'histoire d'amour interdite,
l'ensemble des personnages évolue au cœur de la cour des Valois, entre les mois d'octobre
1558 et de novembre 1559, autrement dit au temps du roi Henri II.
Ce roman met ainsi en
évidence un problème complexe, celui de la confrontation entre l'individu, la morale et la
société.
Face à ce constat, un critique contemporain qualifie la princesse de Clèves de « triple
héroïne de l’amour, de la vertu et des convenances ».
Ce sujet interroge la notion d'héroïne, au
sens de personnage modèle, exemplaire, idéalisé, remarquable pour l'intensité de son amour,
ses qualités morales et sa parfaite maîtrise des codes sociaux.
Il fait en effet allusion aux trois
mots-clés figurant dans l’intitulé du parcours : « l’amour » peut être relié à l’individu et à sa
capacité à suivre ou à questionner ses sentiments (il s'agit ici d'un sentiment fondamental mais
destructeur) ; « la vertu » se rapproche de la morale et plus particulièrement ici d’une certaine
forme d’idéal ; les « convenances » évoquent le poids que la société fait peser sur l’individu
en lui inculquant ce qu’il convient de faire ou non.
Ces réalités, de natures différentes,
semblent donc incompatibles, ce qui fait de la Princesse de Clèves une héroïne forcément
contradictoire, paradoxale, on pourra se demander alors de quel manière le roman éponyme de
Madame De Lafayette permet de comprendre cette affirmation, nous verrons tout d’abord que
la Princesse est une triple héroïne de l’amour, de la vertu et des convenances, pour les autres
comme pour elle-même puis qu’elle est aussi une héroïne malgré elle, voire une victime..
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