Mithridate VI Eupatorvers 132-63 av.
Publié le 23/05/2020
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Mithridate VI Eupator
vers 132-63 av.
JC
Ce roitelet d'un pays presque inconnu du nord de l'Anatolie, mais qu'il agrandit et
transforma en un puissant royaume où s'épousèrent les influences helléniques et
orientales, provoqua l'alarme et l'admiration de Rome par son génie et son héroïsme.
Irréductible, il parvint à incarner durant une trentaine d'années, face aux Romains, la
résistance de l'Orient, qu'il embrasa d'une ultime révolte.
Il ne manqua même pas à cette
belle carrière la fin tragique du héros frappé par le destin.
“ Le plus grand des rois
auxquels Rome fit la guerre ”, a écrit Cicéron.
L'Asie Mineure, théâtre de ce règne, est à la fin du second siècle avant notre ère, la proie
d'ambitions rivales.
Victorieux des Macédoniens et des Séleucides, maîtres de la Grèce,
protecteurs des Lagides d'Égypte et de nombreux clients en Anatolie, les Romains, depuis
longtemps, imposent leur loi à l'Orient.
En 133, par l'héritage du royaume de Pergame, ils
pénètrent en Asie, où s'excite vite leur appétit ; partout, par leurs exactions ou leur mépris,
ils éveillent la haine.
L'Asie Mineure comprend donc deux parties.
L'une revient aux
Romains : la province d’Asie, créée en l29, et la Cilicie-Pamphylie, simple commandement
encore ; l'autre est aux “ clients ” de Rome : les trois républiques grecques de Rhodes,
Héraclée et Cyzique, la Galatie et les royaumes de Paphlagonie, de Cappadoce, de Bithynie
et du Pont.
C'est en 280, au moment où se stabilise le monde hellénistique, que Mithridate Ctistès (le
Fondateur) a établi la royauté du Pont : fils en fuite d'un obscur dynaste perse de Cios tué
par les Macédoniens en 302, il s'est jeté dans les montagnes.
Aidée par une population
rebelle aux Grecs, par une nature facile à défendre et riche, la monarchie s'est invétérée et
la dynastie renforcée : vigoureuse (cinq rois en cent quatre-vingts ans), guerrière et retorse,
elle associe fidélité à l'iranisme et défense de l'hellénisme (la langue officielle, les monnaies
et les princesses sont grecques).
Mais, cliente de Rome, elle l'inquiète par ses convoitises.
En120, l'assassinat du vieux roi Mithridate V arrange à propos les affaires du Sénat.
Un testament suspect partage le pouvoir entre ses deux fils — Mithridate VI, né en 132, et
son cadet Mithridate Chrestos — et leur mère, Laodice.
Avide de régner, elle menace son
aîné, qui, craignant pour sa vie, s'enfuit et vit durant sept ans dans les forêts où ses
errances trempent son corps et son âme.
En 111, il rentre dans Sinope, jette sa mère en
prison, tandis que son frère est assassiné.
Il renforce son royaume et renoue avec la
politique ambitieuse de son père.
De 110 à 106, mandée par les villes grecques de Crimée,
qui vivent sous la menace des Scythes, son armée lui conquiert la Crimée et la Sindique.
Mithridate ajoute à cette conquête celles de la Colchide et de la Petite Arménie.
Mais il
échoue en Asie Mineure : là, profitant des soucis de Rome, Mithridate et son allié, le roi de
Bithynie, se partagent la Paphlagonie et la Galatie ; mais, brouillés à propos de la
Cappadoce, ils sont obligés par Rome, arbitre du différend, à tout restituer (95).
Néanmoins, Mithridate a doublé son domaine et fait du Pont-Euxin un “ lac
mithridatique ”.
Cette monarchie est un despotisme tempéré par l'insuffisance des
moyens..
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