MIRABEAU Honoré Gabriel Riqueti, comte de (1749-2 avril 1791)
Publié le 23/05/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : MIRABEAUHonoré Gabriel Riqueti, comte de (1749-2 avril 1791) Homme politique Son père, Victor Riqueti, économiste, n'aime guère ce fils qui est aussi laid qu'insolent. Ce document contient 746 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.
MIRABEAU Gabriel Honoré Victor Riqueti, comte de. Orateur et homme politique français. Né au Bignon (Loiret), le 9 mars 1749, mort à Paris le 2 avril 1791. Dès l’âge de dix-sept ans, il est lieutenant de cavalerie à Saintes. La vie qu’il mène est scandaleuse. Son père, économiste célèbre, le fait enfermer à l’île de Ré avant de l’envoyer avec la légion de Lorraine participer à la campagne de Corse. Il quitte le service en 1770 avec le grade de capitaine. Désireux peut-être de s'assagir, il épouse, deux ans plus tard, la fille du marquis de Marignane. Mais cette union est loin de le satisfaire; il s’endette et son père à nouveau le fait enfermer à Manosque, d’abord, en 1773, puis au château d’If, enfin au fort de Joux près de Pontarlier. Là il s’éprend de la jeune épouse du vieux marquis de Mon nier, la célèbre Sophie, avec qui il s’enfuit à Amsterdam en 1776. On finit par les découvrir et Mirabeau est enfermé à Vincennes où il restera trois ans. Il profite de cette ascèse pour écrire à Sophie — Lettres à Sophie (1792) —, rédiger différents ouvrages et travailler avec acharnement à compléter son immense culture. Sa famille ne lui a pas pardonné ses écarts et elle lui refuse tout subside. Réduit aux expédients, il gagne Londres en 1784. Déjà passionné par les questions sociales, il publie de nombreuses brochures politiques, dont deux écrites à Vincennes : Lettres de cachet et L’Espion dévalisé. Impatient et ambitieux, avide de réalisations, il échappe enfin à la vie obscure qu’il mène, grâce à Calonne dont il obtient une mission secrète en Prusse. Dans une correspondance chiffrée, il raconte à l’abbé de Périgord (le futur Talleyrand) les intrigues de la cour de Prusse. Elle sera publiée en 1786-1787 sous le titre Histoire secrète de la cour de Berlin et fera scandale. Quand il revient en France, le mouvement révolutionnaire vient de commencer. Il y participe aussitôt. Calonne refusant de l’employer à nouveau, il s’attaque à lui dans sa Dénonciation de l’agiotage (1787). Rejeté par la noblesse, il se présente aux élections et est élu par le Tiers Etat à la fois à Marseille et à Aix, pour laquelle il optera. A cette époque, il tonde Le Journal des Etats Généraux. Un des premiers, Mirabeau réclamera avec insistance la convocation de ces derniers. Une réputation douteuse l’a précédé aux Etats Généraux; on le croit prêt à toutes les besognes, et les représentants du Tiers Etat se montrent réserves sinon méfiants. D’autre part, il a contre lui la cour, les ministres, la noblesse et le clergé. Sa tâche s’annonce difficile. Isolé à l’Assemblée, Mirabeau est pourtant un des rares députés à posséder un plan et une méthode, sans compter ses dons exceptionnels d’orateur. Il fera son devoir avec passion, par génie. Mirabeau est foncièrement royaliste mais, s’il entend que les provinces se fondent dans l’unité royale, il ne veut pas pour autant que celle-ci soit absolue; le principe de la souveraineté lui paraît résider dans le peuple. On connaît du reste son apostrophe au marquis de Dreux-Brézé le 23 juin 1789. C’est la parole d’un homme conscient de sa mission et des limites exactes de son droit. Aussi bien l’Assemblée reste en séance et décrète l’inviolabilité de ses membres. Dans son discours du 15 juin, il a déjà imposé pour désigner les députés des communes la formule de « Représentants du peuple français ». Bien qu’il veuille la suppression des privilèges et l’égalité religieuse, il n’envisage la révolution que par la loi. Il déteste la violence, les mouvements de foule inorganisée, toute atteinte au mandat des législateurs. Cependant, ni l’action de ses discours, ni l’autorité que lui confère sa popularité ne parviennent à le rendre maître de l'Assemblée. Il essaye alors de participer au ministère, seul moyen de satisfaire son ambition, et d’arriver à imposer une monarchie constitutionnelle. Il s’engage dans un réseau d’intrigues qui ne cesseront jamais. Il se tourne successivement vers tous les personnages influents qu’il peut atteindre, s’alliant avec ceux qu’il combattait la veille contre ceux qui seront ses alliés de demain. Faute d’inspirer confiance il n’aboutit avec aucun d’eux, et tente d’autres combinaisons qui échouent à leur tour, d’autant plus pressé qu’il est criblé de dettes. Il tente de faire admettre les ministres à l’Assemblée, ce qui revient à dire que les députés sont « ministrables ». Nouvel échec, suivi bientôt d’un mémoire à Monsieur qui constitue sa première « note indirecte » a la cour. Mirabeau s’aigrit : tant de ruses, tant de tromperies, tant de jeux restent vains au moment même où l’exaltation patriotique met en marche les forces profondes du pays et précipite la course des événements. Devant la gravité de ces derniers, la cour semble se souvenir de Mirabeau et La Marck est chargé de négocier avec lui. Les assurances données par le tribun sont jugées satisfaisantes, et il est convenu que ses dettes seront payées par la reine. En outre Mirabeau reçoit six mille livres par mois. Mais le roi se méfie et confie à La Marck deux billets de deux cent cinquante mille livres chacun à remettre à Mirabeau en fin de session s’il a bien tenu ses promesses. Mirabeau respectera ses engagements, mais en homme d’Etat, non en courtisan. N’a-t-il pas recommandé à ses amis de publier ses notes à la cour ? « Ce sera ma meilleure défense », disait-il. Ces notes révèlent un technicien des choses de l’État, à qui n’échappent ni les questions d’actualité ni les problèmes d’ordre général. Mais la cour ne parvient pas à comprendre Mirabeau, à la fois monarchiste et patriote. Il n’a pourtant pas attendu l’argent royal pour défendre le droit du souverain dans la question de la paix et de la guerre. A la fin de 1790, la reine approuve une coalition entre Mirabeau et Montmorin. Mais Mirabeau est prématurément usé par son travail énorme, ses luttes, ses fatigues et ses débauches. Il s’alite le 27 mars 1791. Le 2 avril, souffrant de douleurs atroces, il demande de l’opium. Pour l’apaiser on lui fait croire que sa boisson en contient. Il l’absorbe et expire un instant après. Son cercueil fût transporté au Panthéon, mais le 22 novembre 1792, au cours du procès de Louis XVI, la découverte de l’armoire de fer du roi et de la correspondance secrète de Mirabeau avec la cour fit l’effet d’une bombe : les Jacobins brisèrent le buste qui ornait leur salle, la Convention fit voiler son effigie et son corps fut retiré du Panthéon. C’est un curieux destin que celui de cet homme doté de qualités hors de pair. Son immense culture, son intelligence rare du détail et de l’ensemble, ses talents d’orateur capable de déchaîner l’enthousiasme, son inlassable énergie à poursuivre son but, cette personnalité forte et adroite, ferme et habile, tout ce faisceau de dons naturels et de volonté n’en a pas moins abouti à faire de la vie de Mirabeau « la plus belle carrière manquée de l’histoire ». Outre les œuvres de Mirabeau déjà mentionnées, citons : Essai sur le despotisme (1775), Discours (1791) et Lettres politiques .
♦ «Il est vrai que j’aime beaucoup les femmes : il est vrai que mon bonheur est de leur plaire, de les servir et de les adorer; mais il est une maîtresse que je leur préfère, et cette maîtresse, c’est ma patrie. Je donnerais mille fois ma vie pour la rendre heureuse en lui procurant la liberté. » Mirabeau. ♦ « Mirabeau, orateur, écrivain philosophe, était l’ami du peuple et de la vertu; Mirabeau, homme en place, oubliait souvent et le peuple et la probité. » Cadet de Gassicourt. ♦ « Il est la première grande figure qui ouvre l’ère des révolutions, qui traduit en discours et en actes publics ce qu’avaient dit les livres, la première qui se dessine, en la dominant encore, dans la tempête. Aborder Mirabeau en plein serait une rude tâche, et il n’est pas de ceux qui se laissent prendre de biais et qu ’on effleure. » Sainte-Beuve.
«
MIRABEAU
Honoré Gabriel Riqueti, comte de
(1749-2 avril 1791)
Homme politique
Son père, Victor Riqueti, économiste, n’aime guère ce fils qui est
aussi laid qu’insolent.
Il le somme d’entrer dans l’armée.
A dix-huit
ans Honoré Gabriel devient lieutenant de cavalerie.
Sa laideur, qu’une
petite vérole mal soignée souligne encore, ne l’empêche pas d’être le
plus débauché des libertins.
Elle ne l’empêche pas davantage de se
marier, en 1770.
A plusieurs reprises son père, qui ne tolère pas ses
excès de tous ordres dans la licence et les dépenses, a recours aux
lettres de cachet pour le faire emprisonner.
Son Essai sur le
despotisme, qui paraît en Suisse en 1774, est l’une des causes de ces
emprisonnements.
Etre en prison n’empêche pas Mirabeau de tomber
amoureux.
Alors qu’il est interné au château de Vincennes, il s’éprend
de Sophie, la femme du marquis de Monnier, gouverneur de la
forteresse, s’évade avec elle, l’entraîne en Hollande puis en Suisse.
La
cour de Besançon le condamne à mort par contumace pour rapt et
adultère.
Extradé, Mirabeau est ramené au château de Vincennes.
Il y
écrit les Lettres à Sophie , ainsi qu’ un Essai sur les lettres de cachet
et les prisons d’Etat , il y écrit encore un texte érotique, Erotika
Biblion .
Après trois ans et demi passés derrière les barreaux, il ne
parvient pas à obtenir le pardon de la riche héritière qu’il a épousée
dix ans plus tôt.
Il fait le choix de voyager : Angleterre, Hollande,
Prusse.
La nouvelle de la convocation des Etats généraux le ramène en
France.
Parce qu’il ne parvient pas à se faire élire par la noblesse de
Provence, il choisit de faire une campagne à Marseille et à Aix.
C’est
en tant que député du tiers état qu’il entre dans la salle des Menus
Plaisirs le 5 mai 1789 à Versailles, lors de la cérémonie d’ouverture
des Etats généraux.
Sa verve, ses réparties, son talent d’orateur lui
valent bientôt autant de gloire que de méfiance.
Son souci de
l’équilibre entre les pouvoirs, son souci de reconnaître la souveraineté
du peuple autant que la légitimité royale le mettent bientôt dans une
position fausse.
Parce qu’il doit payer des dettes importantes, il
accepte du roi Louis XVI les sommes considérables que celui-ci
consent à lui verser pour défendre son pouvoir menacé.
Il ne parvient.
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