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Mirabeau

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION Mirabeau, né Honoré Gabriel Riqueti (1749-1791), homme politique français.
Député puis président de l’Assemblée constituante durant la Révolution française, cet orateur charismatique — malgré un physique disgracieux dû à la petite vérole — a tenté de concilier principes révolutionnaires et monarchie constitutionnelle.
2   UNE JEUNESSE SCANDALEUSE Né au château de Bignon (dans le Loiret actuel), Honoré Gabriel Riqueti, futur comte de Mirabeau, est l’aîné d’une famille de la noblesse provençale. Jeune homme à la vie dissolue — parsemée de duels, de dettes, de débauches et de liaisons amoureuses —, il est emprisonné plusieurs fois sur lettre de cachet et doit entrer dans l’armée en 1767 sur l’injonction de son père. En 1771, il épouse une héritière provençale, Émilie de Marignane.
À la suite d’une liaison avec l’épouse du marquis de Monnier et de leur fuite aux Pays-Bas, Mirabeau est condamné à mort par contumace puis emprisonné, après son extradition, au château de Vincennes de 1777 à 1780. Pendant cette détention, il écrit plusieurs ouvrages, notamment un essai, Des lettres de cachet et des prisons d’État (1780, deux volumes). À la fin de l’année 1786, il est chargé d’une mission diplomatique à la cour de Berlin mais ses écrits sur le roi Frédéric II de Prusse (Histoire secrète de la cour de Berlin) provoquent un nouveau scandale. En février 1788, Mirabeau participe à la création de la « Société des amis des Noirs «, avec son ami Brissot de Warville.
3   LE COMTE DE MIRABEAU, UN TRIBUN POPULAIRE Élu aux États généraux en 1789 — non par la noblesse qui le désapprouve mais par le tiers état d’Aix-en-Provence —, le nouveau comte de Mirabeau (titre dont il vient d’hériter la même année) s’impose rapidement comme le porte-parole des revendications du tiers en publiant un Appel à la nation provençale et des Lettres du comte de Mirabeau à ses commettants. Le 17 juin 1789, il concourt avec l’abbé Emmanuel Sieyès à la transformation des États généraux en Assemblée nationale. Quelques jours plus tard, il peaufine son immense popularité en refusant d’obéir aux ordres du roi Louis XVI, et en prêtant serment dans la salle du Jeu de paume (23 juin). Membre (présumé) d’une loge maçonnique, ce brillant orateur défend les droits de liberté de la presse avec la publication de son Courrier de Provence, participe à la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (26 août), soutient la réquisition des biens du clergé et rejoint les premiers Jacobins à la fin de l’année 1789.
4   DE LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE AU DOUBLE JEU Cependant, effrayé par la puissance croissante du peuple dans la marche révolutionnaire, Mirabeau commence à modérer sa position : celui qui s’est levé contre l’absolutisme se fait désormais le partisan d’une monarchie constitutionnelle. Il essaie de concilier ses théories avec les principes révolutionnaires, en défendant le droit de veto absolu du roi Louis XVI, allant ainsi à l’encontre du mouvement général de l’Assemblée nationale constituante qui décide un veto suspensif. Il envisage d’occuper un poste de ministre chargé des relations entre l’Assemblée nationale et le roi. Mais, dès novembre 1789, l’Assemblée coupe court à ses ambitions en décrétant qu’aucun député de la Constituante ne pourra devenir ministre.
En juillet 1790, Mirabeau obtient une première entrevue secrète avec le roi dont il est devenu le conseiller secret contre subventions ; ses propositions au souverain pour se maintenir sur le trône et en finir avec la Révolution ne sont toutefois jamais réellement écoutées par le roi. Malgré cette situation double et quelques animosités au sein de l’hémicycle, Mirabeau est élu président de la Constituante le 30 janvier 1791. Il meurt en avril de la même année, usé par une vie d’excès et de travail. Sa dépouille est déposée au Panthéon, mais en est retirée après la découverte de l’armoire de fer contenant notamment sa correspondance avec le roi.
Orateur reconnu, il est l’auteur d’Œuvres oratoires (posth.) et d’une Correspondance entre le comte de Mirabeau et le comte de La Marck (posth.).


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