Millijour
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 r
~'
21 décembre 1966 Série C-8 Fiche N• 1522
Millijour
1.
La plupart des nations ont adopté pour leurs unités de mesure des systèmes
décimaux.
Quelques systèmes fondés sur une base différente de 10 sont encore
utilisés dans les pays anglo-saxons (mesures de longueur, de surface, de volume, etc.),
mais sont considérés à juste titre comme d'incommodes vestiges du passé.
Les
milieux scientifiques, en particulier, les négligent
au profit du système métrique.
2.
La mesure du temps échappe encore à cette systématisation.
Avec son mélange
de divisions par 24, par 60 et par 10, l'ensemble actuel des jours, des heures, des
minutes et des secondes est promis à la désuétude.
Car si l'homme s'y retrouve, les
machines ne s'y adaptent qu'au prix de programmes compliqués.
Entre le système
binaire des calculateurs électroniques et le système décimal, le passage est facile.
Mais le système hybride de mesure du temps ne satisfait ni l'homme ni l'ordinateur.
3.
Une nouvelle unité de temps, particulièrement simple, est proposée par un groupe
de la Western Electric Co.
pour résoudre cette difficulté.
Le jour, cycle normal de
l'activité humaine, est divisé en mille parties égales.
L'unité de base, le millijour, est égale à 1,44 minute (86,4 secondes).
La précision possible sur la mesure du temps,
avec le millijour, est suffisante pour les nécessités commerciales et la plupart des
besoins scientifiques.
Si une plus grande finesse est nécessaire, le millijour peut
évidemment être subdivisé en sous-multiples décimaux.
4.
Loin d'être un amusement de technicien, le millijour promet des avantages consi dérables aux utilisateurs commerciaux et scientifiques des ordinateurs.
La mesure
des temps de travail (différence des heures de pointage, actuellement exprimées telles que 8 h.
22 et 18 h.
07), donc l'établissement des feuilles de paie, la facturation des
communications téléphoniques, etc., s'en trouvent grandement simplifiés.
5.
Parallèlement, les jours sont numérotés de 1 à 365 (ou 366 pour les années
bissextiles).
Le 18 février devient le jour 49, le 4 juin le jour 155 (ou 156).
Le 4 juin à
9 heures du matin est daté 155 375, et 6 heures du soir le 18 février 049 750.
Le temps
écoulé entre ces deux dates, en millijours, s'obtient par simple soustraction de deux
nombres purement décimaux.
6.
Un avantage évident: un ordinateur devient capable de traiter le temps (date et heure) comme une quantité arithmétique quelconque, sans exiger de programme spécial.
De plus, les horloges à cadran sont avantageusement remplacées par des
compteurs décimaux ordinaires à 6 chiffres, équipés de moteurs adéquats, qui font en
même temps office de calendriers.
Toutefois, le 1er janvier, à 0 heure, ces compteurs
doivent être remis à 001 000, et non à 000 000 comme d'ordinaire; ce dont on doit tenir compte pour calculer les laps de temps écoulés d'une année à l'autre.
7.
Le passage à un fuseau horaire voisin se fait actuellement en ajoutant ou retran chant une heure, c'est-à-dire 41,666 ...
millijours.
La correction ne s'exprime pas en
un nombre décimal de millijours, et c'est là un inconvénient sérieux.
Si le millijour est adopté, peut-être en viendrait-on à modifier le nombre de fuseaux " horaires », 25 au lieu de 24 par exemple.
De toute façon, une longue période d'adaptation du PUblic à la nouvelle unité serait nécessaire.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓