Microbiote et chimiothérapie
Publié le 08/05/2024
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En 2013, des chercheurs ont découvert que les antibiotiques diminuent l'efficacité
des traitements anticancéreux sur les souris et ils ont également constaté que c’était
le cas chez les humains, en effet les traitements antibiotiques limitent parfois
l’efficacité des immunothérapies.
On peut notamment voir dans une étude que le taux de survie médian chez les
patients ayant reçu des antibiotiques est de 11,5 mois alors qu’il est de 20 mois chez
ceux qui n’en ont pas pris.
Cela s’explique par une augmentation de la porosité de l’intestin provoquée par les
traitements anticancéreux qui permet aux bactéries intestinales de passer dans le
système sanguin et d’augmenter les capacités du système immunitaire, or les
antibiotiques détruisent ces bactéries intestinales et limitent donc l’action du système
immunitaire (Mathias Chamaillard, pasteur)
Les lactobacilles ont un effet positif sur certains traitements d’immunothérapies.
Des
chercheurs de Chicago ont décidé de donner des probiotiques en complément des
traitements anticancéreux à des patients atteints d’un cancer pour renforcer l’action
des traitements anticancéreux ou diminuer les effets secondaires les plus
importants.
Notamment sur les patients atteints de leucémie qui doivent subir des
traitements antibiotiques et des chimiothérapies et qui ont donc un déséquilibre.
Des chercheurs dont Mohamad Mohty ont eu l’idée de prélever les selles de patients
après une première cure de chimiothérapie pour réaliser une transplantation de
microbiote autologue, c'est-à-dire que ce sont leurs propres selles qui sont utilisées.
Cette expérience démontre que 100% des patients récupèrent 90% de leur
microbiote ainsi qu’une meilleure qualité de vie.
Après le succès de cette première expérience, un essai clinique de transplantation
de microbiote a été lancé sur des patients ayant développé une maladie du greffon
contre l’hôte (GVH) à la suite d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
(traitement donné à certains patients souffrant d’un cancer du sang), ce qui
concerne la moitié des patients.
Les patients de GVH sont habituellement traités par
cortisone cependant très peu répondent à ce traitement et leurs chances de survie
sont faibles.
La transplantation de....
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