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Michelet et l'histoire

Publié le 09/12/2021

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Fils d'un imprimeur parisien ruiné par la rigueur des lois napoléoniennes sui' la presse, JULES MICHELET se trouve obligé à douze ans de travailler comme typographe dans l'atelier de son père. Il manifeste de telles dispositions pour l'étude que ses parents, malgré la modicité de leurs ressources, le font entrer en 1812 au collège Charlemagne. Il est reçu agrégé en 1821 et commence une carrière de professeur d'histoire. Les cours qu'il fait à l'École normale supérieure à partir de 1827 lui fournissent la matière de deux ouvrages : une Histoire romaine, une Introduction à l'histoire universelle. Sa nomination comme chef de la division historique aux Archives nationales lui met sous la main l'énorme documentation dont il a besoin pour son Histoire de France. En 1838, il est élu membre de l'Institut et professeur au collège de France. Son enseignement, comme celui de ses collègues Mickiewicz et Quinet, tourne à la propagande démocratique. Remettant à plus tard la continuation de son Histoire de France, il entreprend une Histoire de la Révolution. Après le coup d'État du 2 décembre, il est destitué de ses fonctions au Collège de Fr2nce et aux Archives. Son amertume se traduit par le ton nouveau de son oeuvre : il se croit investi d'une mission de justicier. Il trouve une détente dans la poésie de la nature, qui lui inspire une série d'ouvrages de vulgarisation écrits avec la collaboration de sa seconde femme. En 1871, il est frappé de deux attaques. Il survit quelques années et meurt en 1874, laissant inachevée une Histoire du XIXe siècle.

« MICHELET (1798-1874) Fils d'un imprimeur parisien ruiné par la rigueur des lois napoléoniennes sui' la presse, JULES MICHELET se trouve obligé à douze ans de travaillercomme typographe dans l'atelier de son père.

Il manifeste de telles dispositions pour l'étude que ses parents, malgré la modicité de leurs ressources,le font entrer en 1812 au collège Charlemagne.

Il est reçu agrégé en 1821 et commence une carrière de professeur d'histoire.

Les cours qu'il fait àl'École normale supérieure à partir de 1827 lui fournissent la matière de deux ouvrages : une Histoire romaine, une Introduction à l'histoire universelle.Sa nomination comme chef de la division historique aux Archives nationales lui met sous la main l'énorme documentation dont il a besoin pour sonHistoire de France. En 1838, il est élu membre de l'Institut et professeur au collège de France.

Son enseignement, comme celui de ses collègues Mickiewicz et Quinet,tourne à la propagande démocratique.

Remettant à plus tard la continuation de son Histoire de France, il entreprend une Histoire de la Révolution. Après le coup d'État du 2 décembre, il est destitué de ses fonctions au Collège de Fr2nce et aux Archives.

Son amertume se traduit par le ton nouveaude son oeuvre : il se croit investi d'une mission de justicier.

Il trouve une détente dans la poésie de la nature, qui lui inspire une série d'ouvrages devulgarisation écrits avec la collaboration de sa seconde femme.

En 1871, il est frappé de deux attaques.

Il survit quelques années et meurt en 1874,laissant inachevée une Histoire du XIXe siècle. PRINCIPALES OEUVRES Histoire romaine (1831).

Dans son Avant-propos, Michelet se proclame le disciple de Vico, dont il vient de traduire La Scienza nuova.

Déjà, il fonde l'histoire sur des bases géographiques : il avait tenu à visiter l'Italie avant d'écrire son livre. Il étudie le peuple romain comme un être qui va se créant de son énergie propre, s'engendrant de son âme et de ses actes incessants ». Introduction à l'histoire universelle (1831). Histoire de France , volumes à VI (1833-1844). I.

Origines : les différentes races en lutte pour la possession du sol de la Gaule. — II. Tableau de la France.

Dans cette brillante étude géographique, Michelet définit tour à tour le caractère de chaque pro vince. — III-VI. La France depuis le moyen âge jusqu'à Louis XI.

Michelet voit dans certains personnages historiques comme le Grand Ferré et Jeanne d'Arc des incarnations particulièrement représentatives de l'âme de la France. Les Jésuites (1843).

Écrit en collaboration avec Edgar Quinet.

A la même inspiration anticléricale appartient le pamphlet intitulé : Du prêtre, de la femme, de la famille (1845). Le Peuple (1846). Pour guérir le mal social qui aboutit à la lutte des classes, Michelet entreprend de dissiper l'ignorance dans laquelle les différentes fractions du peuple se trouvent les unes vis-à-vis des autres. D'autre part, il développe une thèse nationaliste : celle de la mission de la France. Histoire de la Révolution (1847-1853). Pour cet ouvrage, Michelet se documentation non seulement aux Archives nationales, mais à Nantes, où il séjourna deux ans après le coup d'État et où il étudia les guerres de Vendée.

Il exalte la Révolution, dans laquelle il veut voir l'oeuvre de la nation tout entière. Histoire de France, volumes VII à XVII (1855-1867). Ces onze volumes vont de la Renaissance à 1789.

Aigri par les événements politiques et par ses déceptions personnelles, Michelet s'en prend avec véhémence aux ennemis de la liberté : les rois, les prêtres, les nobles. L'Oiseau (1856). L'Insecte (1857).

L'Amour (1858). La Femme .(1859).

La Mer (1861). La Sorcière (1862). La Montagne (1868). Tous ces ouvra ges, dont certains (L'Amour, La Femme) sont la mise au point de cours professés antérieurement au Collège de France, ont pour but soit d'initier le public populaire aux préoccupations des moralistes et des philosophes, soit d'attirer son attention sur l'oeuvre de la nature. La Bible de l'humanité (1864). Michelet présente l'histoire du monde comme une Bible, dont chaque peuple aurait écrit un verset.

Il affirme sa confiance dans l'avenir de l'humanité enfin sortie des ténèbres de l'obscurantisme. Journal (posthume) L'HISTOIRE, OEUVRE DE RÉSURRECTION Dans sa préface de 1869, Michelet dit quelle fut sa grande ambition : ressusciter « la vie intégrale, non pas dans ses surfaces, mais dans ses organismes intérieurs et profonds ».

Cette résurrection.

ne lui paraît possible que grâce à un énorme effort de documentat ion, qui doit embrasser tous les aspects de la réalité : la « base géographique » d'abord, puis les événements politiques et militaires, les conditions de la vie économique et sociale, les institutions, la pensée philosophique et morale, la littérature, les beaux-arts.

Il importe surtout de faire revivre l'âme des peuples.

Car ce sont eux les principaux acteurs de l'histoire.

Michelet ne croit guère aux initiatives des grands hommes.

Ils reçoivent les impulsions plutôt qu'ils ne les donnent.

Or les peuples étant semblables à des organismes vivants, il faut les saisir dans leur devenir, dans cette sorte d'évolution complexe que Michelet appelle « travail de soi sur soi ».

En somme, pour mener à bien son.

effort de synthèse, l'historien devra se fier beaucoup moins au raisonnement qu'à l'intuition.

et à la sympathie. L'HISTOIRE, OEUVRE DE POÉSIE Cette prééminence accordée à la sensibilité introduit la poésie dans l'histoire.

Comme tous les vrais romantiques, Michelet dévie sans cesse vers le lyrisme.Son récit trahit à chaque instant ses réactions personnelles : enthousiasme, indignation, haine, pitié.

En s'abandonnant à la vivacité de ses sentiments, il libère du même coup toutes les forces de son imagination.

Il n'est plus seulement un historien.

Il devient un.

poète épique, un visionnaire, sous les yeux de qui s'anime le passé, un prophète qui entrevoit l'avenir.

Il croit déceler partout les signes de l'immense effort de l'humanité cherchant à secouer ses chaînes.

A mesure que l'émotion monte, le style se fait plus pressant.

Le narrateur multiplie les métaphores audacieuses, les symboles hallucinants.

Le savant s'efface derrière le poète inspiré. L'HISTOIRE ŒUVRE DE COMBAT Une conception aussi hardie de l'oeuvre historique comporte de grands dangers.

Michelet n'a pas su éviter les affirmations imprudentes.

Il a pris seshypothèses pour des vérités incontestables.

Il s'est cru un grand philosophe.

Il n'est qu'un « éveilleur d'idées » (Taine).

Faute plus grave encore, il a trèsvite cessé de croire aux vertus de l'impartialité.

A partir de 1843, il considère l'histoire comme une oeuvre de combat.

Il interprète les faits selon sesconvictions personnelles.

Dans la seconde série de son Histoire de France, il entasse les griefs contre ceux qu'il n'aime pas, les ennemis du peuple, lesoppresseurs.

Il ne songe qu'à porter des sentences, sacrifiant délibérément l'exactitude et la sérénité, sans lesquelles il n'y a pas de science historiquevalable.. »

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