Mexique( 1997-1998) Une transition démocratique lente et laborieuse
Publié le 20/09/2020
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Mexique( 1997-1998)
Une transition démocratique lente et laborieuse
L'économie mexicaine a poursuivi son redressement en 1997, avec une croissance
(+ 7 %) tirée par les exportations et, pour la première fois depuis la crise
monétaire et financière de 1995, par une reprise de la consommation (+ 10 %).
Les investissements ont augmenté de 20 %, l'inflation, encore forte, a été
ramenée à 17,6 %, tandis que le chômage reculait.
La reprise économique a
cependant été affectée par la chute des cours du pétrole (50 % en un an) et par
les effets indirects de la crise financière mexicaine.
Le gouvernement a réagi
par des coupes sombres dans le budget.
La crise bancaire a continué de menacer les équilibres péniblement rétablis.
L'augmentation des créances douteuses et irrécupérables, malgré les programmes
de restructuration de dettes et le plan de sauvetage engagé par le biais du
Fobaproe (Fonds bancaire de protection de l'épargne, organisme chargé de
racheter les créances douteuses des banques).
Pour comble, en 1998 a éclaté un
scandale concernant cet organisme qui avait accumulé près de 60 milliards de
dollars de passif.
La découverte de pratiques de blanchiment de l'argent sale
des cartels de la drogue par des succursales de banques mexicaines aux
États-Unis, et l'offensive juridique des débiteurs des classes moyennes rurales
et urbaines du mouvement " El Barzon ", continuant depuis 1993 de dénoncer les
taux abusifs d'intérêt bancaire et d'organiser la défense contre les saisies
bancaires, ont accentué le discrédit et la fragilité durable du système
bancaire.
De ce fait, la pénétration des banques étrangères s'est accentuée en
1997.
La croissance économique ne s'est guère traduite par des progrès en matière
sociale et de répartition des revenus.
Dans les campagnes, le revenu moyen par
habitant est moitié moindre que le revenu national, et au Chiapas de quatre fois
inférieur.
L'économie informelle recouvre près de 40 % des emplois et les
carences en logements, eau potable et égouts ont continué de s'aggraver.
La
politique sociale s'est progressivement focalisée sur les secteurs en extrême
pauvreté, se décentralisant en passant le relais aux provinces et aux communes,
et adoptant un profil d'aide d'urgence (programme Progresa).
La crise de l'environnement a par ailleurs pris des proportions catastrophiques
avec le phénomène climatique El Niño, qui a provoqué des cyclones dévastateurs
dans deux États (Oaxaca et Guerrero) en octobre 1997, faisant des centaines de
morts et des milliers de sans-abri, et occasionnant une sécheresse
exceptionnelle au premier semestre 1998.
L'imbroglio chiapanèque
Au Chiapas, le refus du gouvernement d'appliquer les accords de San Andrés sur
la culture et les droits des Indigènes a paralysé les négociations avec l'EZLN
(Armée zapatiste de libération nationale) à partir de 1996.
Ce mouvement a
marqué des points en septembre 1997, en organisant une grande marche de 1 111
Indiens zapatistes civils à Mexico, en prenant l'initiative de la création d'un.
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