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Méthodologie Madame Bovary , extrait du chapitre VI (Flaubert) - Analyse linéaire

Publié le 06/05/2021

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« Fanny PERRIN L1 - Méthodologie Madame Bovary , extrait du chapitre VI (Flaubert) - Analyse linéaire Madame Bovary est un roman réaliste.

Gustave Flaubert y raconte la vie d’Emma Bovary, épouse d’un médecin de province, qui lie des relations adultères pour échapper à l’ennui de la vie provinciale.

Dans l’analyse de cet extrait du chapitre VI qui revient sur l’éducation au couvent de la jeune protagoniste, nous découvrirons à travers différents mouvements les procédés employés par l’auteur pour émettre une critique du romantisme, et affirmer son écriture réaliste.

L’extrait ne présente aucun retour à la ligne, malgré ses trois parties qui se distinguent par leur contenu.

Un premier mouvement présente le portrait d’une lingère du couvent dans une analepse. Il débute par « il y avait au couvent » ; cet imparfait de durée est formule semblable aux introductions de contes de fée « il était une fois » .

La temporalité usuelle de l’action est décrite par « tous les mois, pendant huit jours » ; il s’agit d’un récit itératif.

Ce temps qui semble s’étirer porte l’accent sur la langueur de l’action et la lenteur de la vie au couvent.

Le narrateur est omniscient au début de ce paragraphe ; il est absent de l ’ intrigue mais émet des commentaires implicites, et en profite pour faire la satire de l’éducation en couvent.

La lingère est présentée comme « vieille fille » , c’est-à-dire naïve.

Le narrateur précise qu’elle provient d’un milieu bourgeois et qu’elle est obligée de travailler depuis la Révolution . Cette « chute » de sa condition sociale est en corrélation avec un vocabulaire prosaïque comme « elle mangeait » , « elle faisait », employé pour montrer la condition et la simplicité de cette femme.

Cet effet est à son paroxysme dans l’expression « bout de causette » , ordinaire et enfantine, qui permet à l’auteur d’accentuer le caractère naïf de ce personnage. À la ligne 5 le narrateur évoque les pensionnaires qui « s’échappaient » et l’on comprend qu’il s’agit de leur seul moment de liberté.

Dans la phrase suivante, grâce à l’accumulation de nombreuses virgules, il nous semble entendre les pensionnaires s’agiter dans l’excitation de ces escapades secrètes.

De « Elle savait par coeur » jusqu'à « les intervalles de sa besogne », le lecteur, apostrophé deux fois par « vous » puis « vos » , devient le témoin de la scène à travers la vision d’Emma : c’est une focalisation interne qui s’opère sous nos yeux grâce notamment à un vocabulaire romantique.

En effet, Flaubert a utilisé un grand champ lexical de la rêverie : « coeur », « chansons galantes », « contait », « des nouvelles », « cachette », demoiselle », « longs chapitres ». C ette accumulation de termes illusoires est brusquement coupé par « sa besogne » , terme rude, tranchant avec le lexique sensible qui le précède.

Ainsi non seulement la lingère est ramenée à la réalité, le labeur ; mais le lecteur est lui aussi ramené à une réalité plus générale : la superficialité et la naïveté du sentimentalisme.

Les articles indéfinis dans « des chansons » , « quelque roman » , classent ces oeuvres comme impersonnelles. Par ce portrait, Flaubert, à travers le narrateur, nous présente un personnage clé de l’intrigue, qui détient le pouvoir de distribuer un peu de rêve dans la monotonie du quotidien de l’austère institution, particulièrement à Emma.

Tout au long de ce passage, le changement de. »

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