Méthode de l’Epreuve Composée (S.E.S)

Méthode de l’Epreuve Composée (S.E.S)



L’épreuve composée est en trois parties : mobilisation des connaissances (deux questions sur trois points chacune) ; étude d’un document (sur 4 points) et raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (sur 10 points)



1ère partie : il faut maîtriser son cours et répondre à une question précise (sans documents) en mobilisant les notions et les mécanismes du programme, en une vingtaine de lignes par questions, trente maximums. Il s’agit souvent de distinguer et de comparer deux notions, l’utilisation d’un brouillon n’est pas superflu pour constituer sa réponse. Ne pas utiliser un exemple pour expliquer un phénomène. L’illustration suit l’explication, il y a pas besoin d’introduction et de conclusion.



2nd partie : Il s’agit d’une question générale à propos d’un document factuel c’est à dire un document statistique (tableau ou graphique).

Il faut d’abord présenter le document (1 points) et donner le titre, la source, l’auteur, l’ouvrage, l’organisme producteur, l’année de publication du document, le cadre spatiaux-temporel des informations, le type de document, les unités…

Le commentaire du document doit-être structuré : partir de l’idée générale aux nuances mais il faut aussi sélectionner les chiffres les plus significatifs du document pour dégager l’idée centrale et ensuite les données qui montre les nuances à apporter. En générale il s’agit de montrer une corrélation entre deux notions de grandeurs économique avec éventuellement un sens de causalité (de a vers b ou de b vers a ou des deux sens) : vous pouvez faire des calculs à partir des données (écarts, évolution des écarts sur différentes périodes), un argument peut-être illustré.



3ème partie : Deux ou trois documents et une question appelant une réponse argumentée et structurée. Il faut d’abord analyser le sujet (les incontournables : définir les termes du sujets, le cadre spatiaux temporel…). L’introduction présente le sujet et permet de définir les mots clés/notions. C’est aussi l’occasion d’une accroche qui souligne l’intérêt du sujet (actualité, fait historique…)



Entraînement (voir document):

Ce document est un graphique nous montrant l’évolution de la contribution de la formation brute du capital fixe à la croissance du produit intérieur brut depuis 1950 jusqu’à 2010 d’après l’INSEE. La formation brute du capital fixe est l’investissement tandis que le produit intérieur brut concerne les dépenses et donc la richesse de l’Etat. Ces deux termes ont un impact sur la l’évolution économique, ils peuvent diminuer comme augmenter sans oublier qu’ils ne sont pas complémentaires.

L’investissement est un enjeu sur la croissance économique qui peut-être aussi liée aux bouleversements rencontrés par l’Etat. On nous le montre sur le graphique dès 1974, en effet cette date représente le début du choc pétrolier. Cet évènement a eu un impact important sur le sol Français amenant à une forte récession de la formation brute du capital fixe mais aussi du produit intérieur brut. Cela nous est montré aussi dès l’année de 2008, cette récession est présente sûrement à cause de la crise qui débute à cette année.

!!! Evoquer l’évolution (coefficient multiplicateur, différence), dates, notions en plus du vocabulaire du cours à utiliser !!!

Exemple de réponse :

Ce document est un graphique couvrant la période 1950 à 2010, publié par l’INSEE présentant les comptes nationaux annuels de la France et montrant les évolutions de l’investissement des agents économiques (FBCF) et de la richesse créée sur le territoire national (PIB). On y voit les effets de la FBCF sur la croissance économique, c’est-à-dire les effets d’une des composantes de la demande interne avec la consommation, la variation des stocks et l’exportation (demande externe).

Il semblerait que sur cette période, l’investissement soit profitable à la croissance économique. Ainsi durant les « Trente Glorieuses » un taux d’investissement moyen de 1,5 point s’accompagne d’un taux de croissance moyen de 5 points. A son taux maximum de 3 points en 1961, l’investissement a contribué pour près d’1/3 de la croissance de cette année ; c’est même le taux de croissance maximum à cette période (8.5 points en 1950). De même, la reprise économique de la fin des années 90 montre un lien fort entre l’investissement et le taux de croissance comme en 1999 avec respectivement + 1,5 point et 3,3 points.

A l’inverse, la récession de 1975 (taux de croissance du PIB à moins de 1,5) semble bien suivre un fort désinvestissement avec moins 1,2. Relation encore confirmée lors de la crise économique de 2009 qui voit un recule de l’inversement de -2 expliqué Les 2/3 de la baisse du PIB à -3 points.



Partie 3

Il s’agit d’un raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (2 ou 3 documents), il faut développer un raisonnement à l’aide de ses connaissances personnelles et de l’exploitation des documents, en composant une introduction, un développement et une conclusion. Votre réponse n’est pas obligatoirement en 2 ou 3 parties, vous pouvez utiliser les paragraphes correspondant à autant d’arguments. Ces paragraphes doivent s’enchaîner de manière logique et cohérente (Pas de paragraphe pour 1 argument). Il faut définir les termes du sujet (soit à l’intro ou au paragraphe) et cerner le sujet => quel est le pbm centrale du sujet ? pq se pose cette question aujourd’hui ? quels sont les acteurs concernés ? Ce qui revient à poser la question des enjeux et de la période concernée