MÉTÉOROLOGIEENTRE SCIENCE ET MAGIEOn peut dire que la météorologie est née avec l'homme.
Publié le 22/05/2020
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MÉTÉOROLOGIE
ENTRE SCIENCE ET MAGIE
On peut dire que la météorologie est née avec l'homme.
Les activités humaines,
spécialement au cours des siècles passés, dépendent tellement de la situation
météorologique que l’on trouve des références au temps dans les plus anciens
documents connus.
Et les civilisations antiques qui dépendaient pour leur survie de
la récurrence périodique d'événements liés au temps, comme les crues du Nil pour
les Égyptiens et celles du Tigre et de l'Euphrate pour les Babyloniens, avaient
développé une théorie qui reliait ces événements au mouvement des astres.
Mais
c'est dans la Grèce antique que nait la météorologie en tant que science qui
formule des théories et observe des faits.
La science essaie d'expliquer les
phénomènes du monde naturel, et les phénomènes les plus évidents et les plus
importants pour les activités humaines de l'époque étaient les phénomènes
météorologiques.
En l'absence d'instrument scientifique, l'ensemble des
phénomènes à étudier etait extrêmement limité, et les grands phénomènes du
monde naturel - tonnerres, éclairs, pluies, crues, etc.
- deviennent par définition
l'objet d'étude de la science.
Dans ce sens, on peut affirmer que la science est née
avec l’étude de la météorologie.
Vers 650 av.
J.-C., le grand philosophe et mathématicien Thalès s'intéressa au
temps météorologique et essaya de définir la notion d'influence astrale, qui lui était
parvenue sans aucun doute des traditions égyptienne et babylonienne.
Thalès
formula également une théorie sur les crues du Nil, dont la répétition d'année en
année avait laissé les Égyptiens pleins d'émerveillement et de gratitude.
En effet,
les précipitations qui causent la crue ont lieu au sud de la zone où se manifeste leur
effet, si bien que la crue semblait un phénomène mystérieux et inexplicable.
Selon
Thalès, la cause devait en être le cycle saisonnier des vents étésiens (vents qui
soufflent du nord en Méditerranée orientale), qui à la fin de l'été devaient empêcher
l'écoulement normal des eaux du Nil, causant la crue.
Anaximandre (611 env.-547 env.
av.
J.-C.) et Anaximène (580 env.-528 env.
av.
J.-
C.) cherchèrent quant à eux la cause du tonnerre et de la foudre.
Pour eux, le
tonnerre était généré par la collision de masses d'air, dont le frottement produisait
également la foudre.
Exception faite de cette explication étrange mais suggestive,
qui aurait nécessité l'existence dans l'atmosphère d'une espèce de combustible
pour les éclairs, Anaximandre interpréta correctement le vent comme un « flux
d'air », tandis que son collègue Anaximène parvint à la conclusion erronée que l'air
raréfié est plus chaud, tandis que l'air comprimé est plus froid.
Au siècle suivant,
Anaxagore (499 env.
-428 env.
av.
J.-C.) chercha une solution au problème de la
grêle estivale, apparemment paradoxale puisque l'on considérait qu’en saison
estivale la glace ne pouvait pas se former.
Une affirmation moins gratuite qu'il ne le
semble si l'on pense qu'elle se fondait sur l'observation du climat grec en été.
En
cherchant une solution au problème de la grêle, Anaxagore établit la relation exacte
qui lie la température et l'altitude dans l'atmosphère (voir L'atmosphère en vertical).
Pour Anaxagore, la température diminuait avec l'altitude parce que la quantité du
rayonnement solaire réfléchie par la surface de la Terre diminuait.
Cette diminution
ne continuait que jusqu'à une certaine altitude, parce qu’au-delà d'un certain point
la température commençait à remonter, jusqu'à devenir suffisamment chaude pour
permettre la combustion de la substance inconnue qui produisait les éclairs et le.
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