Métaphysique d'ARISTOTE (Résumé & Analyse)
Publié le 15/05/2020
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La physique et l'étude du vivant (qui n'est qu'un chapitre de la physique) nous mettent sur la voie de lamétaphysique, science de la réalité première, de l'être en tant qu'être.
Toutefois, ce terme de métaphysique n'estpas d'Aristote lui-même.
Andronicos de Rhodes, vers 60 av.
J.-C., appela métaphysique (ce qui vient après laphysique) les ouvrages d'Aristote placés après la Physique.Sous un angle (puisque le terme n'est pas de lui) Aristote est donc l'inventeur de la métaphysique, science quiétudie l'Être, la véritable substantialité et qui recherche les causes premières de l'Être en tant qu'être.
« La sciencedu philosophe est celle de l'Être en tant qu'être » (Aristote, La Métaphysique, Vrin, t.
II, p.
588).
Cettemétaphysique elle-même s'achève dans une science divine, la théologie, qui a pour objet Dieu, Premier moteur quidéclenche tous les mouvements sans lui-même être mû.
Pure forme sans matière, immobile et éternel, pensée purese pensant elle-même, Dieu désigne une forme parfaite et un principe d'intelligibilité.
Il est la plus haute activité etle pur intelligible.
Le mot métaphysique vient de l'expression grecque « meta ta physika », c'est-à-dire « après le traité de physique ».C'est en effet le titre que met Aristote en tête de ses réflexions sur l'Être, réflexions qui prennent place dans sonoeuvre après ses études sur la physique (de physis : nature).
La recherche d'un système philosophique complet qui apporte la réponse à toutes les questions.
« Meta ta physika »
Parmi les nombreux livres écrits par Aristote (plus de mille selon la tradition) et dont fort peu sont parvenus jusqu'ànous, quatorze forment ce que l'on appelle la Métaphysique.
Ces textes furent réunis seulement au Ier siècle av.
J.-C., mais il ne semble pas qu'Aristote ait pensé à les réunir, encore moins à leur donner ce titre : ce ne sont que desnotes de cours, de style généralement lapidaire et dans lesquelles il recherche la définition d'une « philosophiepremière » qui aille plus loin que la physique à laquelle il a consacré des traités.
Ontologie et théologieAyant étudié dans ses autres ouvrages le monde qui l'entoure, Aristote tente, dans les considérations de laMétaphysique, de définir la science qui s'occupe de l'Être et de ses caractéristiques, d'une manière qui dépasse leparticulier.
Il envisage d'ailleurs deux directions entre lesquelles il ne prend pas parti.
Tout dépend de la façon donton envisage l'Être : ou l'on s'intéresse à l'Être dans son universalité, à la substance, à partir de laquelle tous les casparticuliers deviennent alors explicables, et l'on pratique alors ce que le philosophe appelle l'ontologie (du grec on,ontos : « l'Étant », participe présent neutre substantivé du verbe être); ou l'on s'intéresse à l'Être transcendant, aumeilleur, à l'Être divin et l'on pratique la théologie : l'Être est alors vu sous la forme d'un acte pur, Substancepremière, « Pensée-qui-se-pense », le monde s'organisant et se mouvant en harmonie grâce à l'attrait que cet Êtredivin exerce éternellement sur toute chose.
Ces deux termes, ontologie et théologie, inventés par Aristote,constituent depuis l'Antiquité deux domaines essentiels d'étude pour les philosophes, notamment pour les penseurschrétiens (saint Thomas d'Aquin) qui ont tenté de réalise une syn- thèse unissant pensées antique et chrétiennedans un même système..
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