Mestiri (Ahmed)

« 1 / 2 Mestlrl (Ahmed) 1 En présentant, en juin 1971, sa démission, refusée quelques jours plus tard par le président Bourguiba, le ministre tunisien de l'Intérieur, Ahmad Mestiri, a voulu encore une fols affirmer son Indépendance et ses pro­ pres conceptions du pouvoir.

Ses revendications ayant été satisfaites, Mestiri parut avoir remporté une nouvelle vic­ toire dans la course au pouvoir où se trouvent engagés les dirigeants de la Tunisie depuis la chute de l'ancien homme fort du pays, Ahmed Ben Salah, et l'éloignement relatif des affaires politiques de Habib Bourguiba, dO à sa maladie.

2 Né à La Marsa, près de Tunis, en 1925, dans une famille bourgeoise, Ahmed Mestiri est élevé au sein d'un milieu "vieux-destourien D.

Pourtant, très jeune, il milite dans les jeunesses du Parti néo-destourien, tout en poursuivant ses études de droit.

li fait partie des groupes dits du cc Croissant noir ..

, chargés de l'auto­ défense contre les activités terroristes de la " Main rouge ..

(sorte d'OAS tunisienne d'avant.

l'indépendance).

En 1952, il entre au bureau poiiUque du Néo-DèStour et ne cesse d'être réélu à ce poste.

Dès l'accession de la Tunisie à l'autonomie interne, il devient, en 1954-1955, chef du cabinet de Mongl Sllm (ministre d'État, puis ministre de l'Intérieur).

3 Elu en 1956 député dans la première Assemblée cons­ tituante de la Tunisie indépendante, Ahmed Mestiri est nommé d'abord secrétaire d'État à la Justice et, en décembre 1958, secrétaire d'État aux Finances et au Commerce.

A partir de 1960, il entre dans le corps diplomatique et occupe successivement le poste d'am­ bassadeur à Moscou, au Caire et l Alger.

Dans ces deux dernières capitales, il a la délicate mission de normaliser les relations difficiles qui les lient à la Tunisie bourgui­ biste, hostile au panarabisme de Nasser et à l'extré­ misme de Ben Bella. 2 / 2. »