" Messieurs, plus j'y pense, plus je demeure convaincu qu'ilest impossible de faire autrement ".
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
“ Messieurs, plus j’y pense, plus je demeure convaincu qu’il
est impossible de faire autrement ”.
Le roi Charles X se tourne vers
ses ministres et le premier d’entre eux, Jules de Polignac, qui a
préparé les quatre ordonnances.
Il les signe.
L’article premier de la première d’entre elles indique : “ La
liberté de la presse périodique est suspendue ”.
L’article 2 impose une autorisation, qui doit être renouvelée
tous les trois mois, et qui peut être révoquée d’un jour à l’autre.
La deuxième ordonnance dissout une Chambre des députés qui
n’a pas eu le temps de siéger.
Charles X ne tolère pas que 202 des
221 signataires de l’adresse, par laquelle les députés ont osé lui
signifier leur méfiance à l’égard de l’ultra Polignac, aient pu être
réélus.
La troisième ordonnance change le système électoral.
La dernière fixe les élections prochaines au mois de septembre.
La Charte octroyée par Louis XVIII est violée : la liberté de la
presse est bafouée ! Le lendemain, 26 juillet 1830, les ordonnances
publiées par le Moniteur provoquent la colère.
Selon le journal ultra,
Le Drapeau blanc , la presse périodique “ n’a été et il est dans sa
nature de n’être qu’un instrument de désordre et de sédition ”.
Au nom d’une quarantaine de journalistes ulcérés, Thiers écrit
un manifeste : “ Le régime légal est interrompu.
Celui de la force
commence. ”
Dans les jardins du Palais Royal, comme on l'a fait le 13 juillet
1789, on hurle son indignation.
Les vitres de la voiture de Polignac
sont brisées à coups de pierres.
A Saint Cloud, le roi est serein.
“ Paris ne bougera pas, j’en
réponds sur la tête ” lui a assuré le préfet de police Mangin.
En dépit de l’interdiction royale, le National et le Temps
publient le manifeste de Thiers.
Le roi confie à Marmont le maintien
de l’ordre.
Les premières échauffourées éclatent non loin du Théâtre
français.
Quelques royalistes libéraux tentent, pour éviter
l'insurrection, de convaincre le roi de se défaire de Polignac.
Le roi
joue au whist…
Dans la nuit, l’insurrection s’organise.
Le 28 au matin, des
barricades se dressent dans les rues de Paris.
L’Arsenal est pris comme la poudrière de la Salpêtrière.
Le peuple occupe l’Hôtel de Ville et Notre Dame.
Marmont fait prévenir le roi : “ Sire, ce n’est plus émeute, c’est
une révolution ”.
Charles X fait proclamer l’état de siège.
Dans.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentez cette réflexion de P.-A. Touchard dans L'Amateur de théâtre ou la Règle du jeu : « Il y a une fatalité dans le roman comme il y a une fatalité au théâtre, mais la fatalité du roman est dans le personnage, celle du théâtre dans la situation. Le roman tend à nous faire souvenir que l'homme est déterminé par ses propres passions; le théâtre à nous rappeler que son destin demeure le jouet des événements. »
- Démontrez ce propos : Un personnage de théâtre n'est pas un personnage de roman. Il y a une fatalité dans le roman comme il y a une fatalité dans le théâtre : mais la fatalité du roman est dans le personnage ; celle du théâtre dans la situation. Le roman nous tend à nous faire souvenir que l'homme est déterminé par ses propres passions ; le théâtre à nous rappeler que son destin demeure le jouet des événements.
- « Je verrai le roi, je lui ferai connaître la vérité ; il est impossible qu'on ne se rende pas à cette vérité quand on la sent ». Voltaire, L'Ingénu, chapitre 8. Vous imaginerez le discours tenu au roi par l'ingénu une fois parvenu devant lui à Versailles, pour lui faire part de tous les désordres du royaume tels qu'il a pu lui-même les observer. Ce discours visera à convaincre ou à persuader le roi d'y mettre un terme.
- Démontrez ce propos : Un personnage de théâtre n'est pas un personnage de roman. Il y a une fatalité dans le roman comme il y a une fatalité dans le théâtre : mais la fatalité du roman est dans le personnage ; celle du théâtre dans la situation. Le roman nous tend à nous faire souvenir que l'homme est déterminé par ses propres passions ; le théâtre à nous rappeler que son destin demeure le jouet des événements.
- Dans la préface de l'édition de 1785 du Mariage de Figaro, Beaumarchais remarque au sujet de sa pièce : « Personne n'étant tenu de faire une comédie qui ressemble aux autres, si je me suis écarté d'un chemin trop battu, pour des raisons qui m'ont parus solides, ira-t-on me juger, comme l'on fait messieurs tels, sur des règles qui ne sont pas les miennes ? » Vous expliquerez et commenterez cette situation en vous appuyant sur votre connaissance de l'oeuvre.