MENG K '0 (MENG TSEU)(MENCIUS) (fin du Ive siècle-289 ?
Publié le 17/05/2020
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«
MENG K '0 (MENG TSEU) (MENCIUS) (fin du rv• siècle-
2Bg?)
Descendant d'une famille princière déchue dans la principauté de Tseou (Chan tong).
Sa pensée, affranchie des liens magico rituels, développe les doctrines de Confu cius en vue de leur application aux rap ports sociaux et politiques.
En les défen dant contre la vive concurrence des Légistes
et Mohistes, il précise et approfondit les concepts d'Humanité et d' Equité.
Il préconise un gouvernement par la bien faisance.
« Le Prince doit gouverner par sa vertu et son humanité ...
, ainsi les hommes se soumettent de leur propre accord.
» « Le peuple est l'élément le plus impor tant dans le pays, viennent ensuite les esprits du sol et des moissons, et en dernier lieu le souverain.
» Sa thèse que « la
nature essentielle de l'homme est bonne » l'oppose à Siun tseu.
Suivant la manière
dont on la cultive, les vertus innées se développent de façon vile ou noble.
Son œuvre contient enfin des éléments
métaphysiques de caractère mystique qui
connaîtront une grande fortune chez les Néoconfucianistes.
« L'homme qui con naît sa nature essentielle connaît le Ciel.
» - « Les dix mille êtres sonl complets en nous.
»
SIUN TSEU (env.
2gB-env.
2s8 av.
J.-C.) .
Originaire de l'Etat de Tchao ( Hopez actuel), il accomplit une première synthèse
entre les courants confucéen, taoïste et
légiste.
Que son œuvre soit to_mbée en défaveur pendant plus de 20 stècles est
dû, en grande partie, au fait qu'il eut comme disciple Li Sseu (voir ce nom),
grand épouvantail des confucianistes (voir
page
S5)·
MO TSEU
MO TI (MO TSEU) (env.
479-
env.
sBr av.
J.-C.) Compatriote de K' ong tseu du Lou au Chantong et, comme lui, noble sans
fortune.
Ses sectateurs, à l'encontre des autres écoles, formaient une communauté
organisée.
Pour parer aux maux de son temps, il préconise la .Jruga~ité, une affection « universelle » zmpartzale ~t la
condamnation de la guerre.
Il pnt le contrepied de K' ong tseu en jugeant
la valeur morale d'un acte d'après son utilité matérielle, son résultat concret.
Sa philosophie fruste, parfois ascétique et
pessimiste, s'éclipse pour n 'êt;e ressuscité~ qu'au XIX 0 siècle.
Le recuetl actuel quz porte son nom contient deux couches de textes nettement distinctes, la deuxième
représentant les écrits exégétiques de son école au m• siècle avant ].-C.
TAOISME ANCIEN
(non institutionnel)
LAO TSEU Nom d'un ouvrage attribué à Lao Tan (Lao tseu) qui aurait été r:-n cont~mpora~n de Corifucius.
Cependant, Ü paratt certatn que le texte actuel du ~ao tseu n'est
pas antérieur au m• siècle av.
].-C.,
bien que le fond des idées soit plus ancien.
Le Livre de la Voie et de la Vertu (Tao- Tô King) (autre désignation de cet ouvrage) expose dans urie série de paraboles une doctrine rrrystique : Le « Tao » (Voie), principe ineffable et
unité originaire, qui n'est ni être ni
non-être, produit et accomplit par le « non-agir », par sa « spontanéité », c'est-à-dire sans effort délibéré, sans
intention.
Le sage se conforme au « Tao » en entrant en harmonie avec le rythme de la vie universelle.
Il évite
l'action délibérée, toute action entraînant
fatalement une réaction; il n'émet pas de thèse, toute thèse ayant une antithèse.
« Le Sage rejette ce qui est excessif,
débordant ou extrême.
» (voir aussi
Tchouang tseu, page sB).
YANG TCHOU (vécut vers 400 av.
J.-C.)
C'est un des tout premiers taoïstes.
Ses théories furent l'objet de maintes atta ques de Meng tseu.
Sa pensée nous est conservée par des citations dans d'autres
ouvrages.
La plénitude de l'existence au cours de laquelle on doit éviter les compro missions extérieures et préserver son intégrité personnelle, tels sont les concepts essentiels de sa philosophie.
La vie doit
s'accomplir spontanément; on ne doit
pas laisser obstruer son cours par des désirs, d'où nécessité d'harmoniser ses passions.
L'avant-dernier chapitre du Lie tseu (voir plus loin) intitulé
Tang Tchou, qui prétend exposer la
philosophie de ce dernier, en l'espèce un
hédonisme pur, est probablement tardif :
l'homme doit tirer
le maximum de plaisir de sa courte existence; idée folle que de vouloir affiner et cultiver sa personnalité par des préceptes moraux.
On doit plutôt laisser libre cours à ses instincts, satisfaire ses appétits, sans songer aux conséquences, sans se soucier des opinions du monde.
CHEN TAO (CHEN TSEU) (milieu du rv• siècle av.
J.-C.)
Partisan d'un « retour à la nature », il rejetait toute science acquise, toute
affirmation du moi.
« Science est Igno rance! » Pour se réaliser et vivre long temps (notion qui fera fortune dans le taoïsme ultérieur), il prescrit les mêmes pratiques que Lao tseu.
« Le Sage est
impartial, sachant que toutes les choses ont une valeur égale; il est altruiste, il abandonne le savoir et se soumet à ce qui
est inévitable.
» D'après le Han Fei
tseu, il semble également avoir soutenu des théories légistes qui mettent l'accent
sur l' « Efficace du Pouvoir princier ».
Le livre qui porte son nom a peut-être
été rédigé après sa mort.
TCHOUANG TCHEOU
(TCHOUANG TSEU) (vécut vers soo av.
J.-C.)
Le recueil de textes du méme nom contient des écrits philosophiques taoïstes d'origine
et de date divers, dont seule une petite
partie proviendrait du grand maître (voir
page sB).
LU POU-WEI (env.
soo-2s5 av.
J.-C.) Non pas philosophe de métier, mais commer ça nt et financier habile, il devint
par les services rendus au roi de Ts'in (qui en 221 av.
J.-C.
unifiera la Chine) le Grand Ministre de celui-ci.
Pour
s'assurer une gloire durable, il fit compiler
par les lettrés de sa cour une « somme » des théories philosophiques, politiques et
autres, qui avaient cours à son époque : Le Printemps et 1 'Automne de Monsieur Lu (Lu-che Teh 'ouen Ts'ieou).
L'ouvrage qui nous est par venu ne présente pas de pensée originale.
Il contient surtout des idées taoïstes et fait une place moins importante à celles des Confucéens, des Légistes et des Mohistes.
LIE TSEU Recueil d'écrits philosophiques qui, en dehors de légendes illustrant la doctrine
taoïste, contient une théorie de la transfor
mation du Tao manifesté dans le Cosmos.
Ils sont traditionnellement attribués à un personnage de ce nom qui aurait vécu au Iv• siècle av.
].-C.
Tout ce que l'on peut
affirmer cependant, c'est que les textes
sont antérieurs au 1v• siècle après J.-C.
(voir Yang Tchou).
HOUAI-NAN TSEU Titre d'une collection d'écrits philosophiques, que Licou Ngan, Prince de huai-nan
(se suicida en 122 av.
J.-C.), amateur de magie et de pratiques taoïstes, fit compiler
par des philosophes, lettrés et « spécia listes », rassemblés à sa cour.
Outre des recettes psychologiques, physiologiques,
etc., elle contient une cosmologie très
explicite : le Grand Commencement fait évoluer à partir d'une phase sans forme le Soujjle Primordial.
Les éléments légers et transparents de celui-ci forment le Ciel,
les éléments lourds et troubles la Terre.
Les essences du Ciel et de la Terre forment
respectivement le Tang et le Tin; de l'union harmonieuse du Tin et du Tang
procèdent ensuite les Quatre Saisons qui,
à leur tour produisent les 1 o.ooo êtres = toutes les choses.
Suit un exposé détaillé des relations et dépendances entre les choses du cosmos, où sont incorporées bon nombre de croyances populaires, et qui fait bien ressortir l'esprit de l'époque : un intérêt
tout particulier.
pour le surnaturel et
l'efficace magique.
LÉGISTES
CHANG YANG
(env.
4oo-ssB av.
J.-C.)
Philosophe dont les idées contribuèrent
fortement à rendre l'Etat de Ts'in capable d'imposer son hégémonie aux
autres principautés et de fonder finalement
l'Empire unifié.
Chang préconisait des lois strictes et précises et l'augmentation des ressources de l'Etat par une agriculture
planifiée.
CHEN POU-HAl (mort en 337 av.
J.-C.)
Légiste qui souligne l'importance des « Recettes Politiques ».
Son œuvre ne.
»
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