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Menahem Begin

Publié le 16/05/2020

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« Menahem Begin Profondément sioniste, il a surpris le monde entier en faisant la paix avec l'Égypte, y gagnant un prix Nobel.

Mais iln'a jamais désarmé contre les Palestiniens. Né à Brest-Litovsk en 1913, Menahem Begin a choisi la cause juive dès son plus jeune âge.

Bon élève, pétri deculture juive, il est issu d'une famille sioniste.

Comme son père, un juriste, il étudie le droit à Varsovie et anime legroupe sioniste Betar en Pologne à partir de 1931.

Il se marie un an avant l'invasion allemande avec une jeune juive,Aliza, qui partage ses idées.

Leur militantisme leur sauvera la vie : lorsque l'armée allemande annexe la Pologne ils'enfuit en Lituanie où il est arrêté par les Russes et presque aussitôt envoyé en Sibérie.

Libéré en 1941, il entred'abord dans l'Armée de Libération Polonaise puis rejoint la Palestine à l'époque sous mandat britannique.

Là, ilretrouve Aliza.

Et en 1945, il entre dans l'Irgoun Zvai Leumi, l'organisation de résistance contre les Anglais.

Lapériode de la guerre a mis un bémol aux activités terroristes de l'Irgoun.

Mais dès 1946 et jusqu'en 1948, il ne restepas inactif : plus de deux cent attentats lui sont imputés dont celui de l'hôtel du King David qui servait de QG àl'état-major britannique à Jérusalem.

On comptera là des dizaines de morts, anglais mais aussi arabes et juifs.

Begindéclare alors “ les forces de l'explosion ont dépassé nos espérances ”.

David Ben Gourion, chef de la Hagana, l'arméerégulière, Golda Meir eux aussi pionniers, eux aussi combattants, prennent leurs distances.

Ils apprécient peul'intransigeance et la haine qu'exprime parfois Begin.

Il faut dire que lorsque les nazis massacrent tous les maladesde l'hôpital de Brest-Litovsk, sa mère est une des victimes, lorsque les hommes juifs sont regroupés et obligés demarcher au bord du fleuve qui traverse la ville et sont fusillés l'un après l'autre pour qu'ils tombent dans le fleuve,c'est son père qui est en tête.

Il ne l'oubliera jamais. Lorsqu'en 1948, l'État d'Israël est proclamé, il n'a qu'un message très simple : le peuple juif ne peut vivre qu'enPalestine, la Palestine n'appartient qu'au peuple juif.

A l'hostilité des Arabes, à leurs prétentions sur la Cisjordanie, iln'opposera jamais autre chose que la lutte armée.

Ben Gourion le soupçonnera de fomenter un putsch militaire dansles années cinquante.

Il lui en gardera une solide inimitié. Begin ne cesse pas de prôner la colonisation à outrance de Gaza et de la Cisjordanie.

Après la guerre des Six Jours,il fait campagne, Bible sous le bras expliquant aux colons que “ c'est Dieu qui leur a donné cette terre ”.Profondément religieux, il consacre, même lorsqu'il dirige le gouvernement chaque samedi quelques heures à l'étudedes textes saints avec des rabbins. En 1973, il est élu à la tête du Likoud, le parti conservateur de droite et en 1977 il prend le pouvoir.

Commentexpliquer alors que cet homme extrémiste, faucon parmi les faucons ait pu accueillir Anouar Al-Sadate à Jérusalemen 1977 et signer les accords de Camp David ? Deux raisons : la guerre du Kippour a prouvé que même si Israëldemeure une puissance militaire, elle fait moins peur et reste donc fragile ; il faut dès lors neutraliser le plus grandpays arabe, pour pouvoir consacrer toutes ses forces au problème palestinien.

Et si, Begin fait réellement la paixavec l'Égypte, l'exécution des accords de Camp David signés en mars 1979 traîne en longueur au point que lorsqu'onannonce la remise du prix Nobel conjointement avec Sadate, le monde entier est non seulement surpris maisperplexe : la paix au Proche Orient est loin d'être assurée.

Pas un instant, et il ne s'en cache pas, Begin n'a pensérestituer une parcelle de Cisjordanie.

Il a accepté l'idée de l'autonomie palestinienne pour assurer la dominationisraélienne sur les territoires occupés en 1967.

Pour lui au contraire une seule idée compte : installer une situationirréversible en Samarie et en Judée. Protéger Israël à tout prix, assurer ses frontières, pour cela il prêt à aller très loin.

Mais lorsqu'en juillet 1982, lestroupe israéliennes rassemblées dans le cadre de l'opération “ Paix en Galilée ” et fortes de soixante mille hommesenvahissent le sud Liban pour déloger les bases palestiniennes, il est largement dépassé par Ariel Sharon sonministre de la Défense.

L'opération dégénère en massacre : près de vingt mille morts parmi les civils dont un tiers àBeyrouth ouest, les villages de Sabra et Chatila martyrisés, autant de bombes déversées que pendant toute laguerre du Kippour en octobre 1973.

Israël paie au prix fort le déménagement de l'OLP de Beyrouth à Tunis. Menahem Begin doit faire face à une commission d'enquête parlementaire.

Il a ignoré jusqu'au dernier moment lesatrocités de Sabra et Chatila, il admet en effet qu'il a laissé carte blanche à Ariel Sharon.

Il doit limoger celui-ci.

Unegrande partie de l'opinion lui reproche les cinq cent morts israéliens, et les trois mille soldats blessés.

En janvier 1982sa femme Aliza qui avait toujours été son plus fidèle soutient décède.

En septembre 1983, usé par deux attaquescardiaque il donne sa démission.

Il laisse une situation économique désastreuse : 130 % d'inflation et la detteextérieure la plus élevée du monde.

Il meurt isolé entouré uniquement de son fils et de sa fille le 10 mars 1992.. »

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