Databac

Même allégé de certaines fonctions, l'État reste un cadre privilégié de régulation politique des sociétés

Publié le 09/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Même allégé de certaines fonctions, l'État reste un cadre privilégié de régulation politique des sociétés. Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Politique.

« Même allégé de certaines fonctions, l’État reste un cadre privilégié de régulation politique des sociétés Apparu en Europe occidentale au sortir de la féodalité, l’État est devenu au cours du XXe siècle la figure imposée de l’organisation politique.

Toute entreprise de libération nationale a été sous-tendue par l’objectif de construire un État, et toute révolution a été amenée à se couler dans le moule étatique.

Il n’y avait, semble-t-il, pas d’alternative à l’État qui, emblématique de la modernité, semblait épuiser l’univers du pensable.

Cette diffusion de la forme étatique a été puissamment favorisée par la contrainte internationale : les rapports internationaux ont été structurés autour des États et l’adoption de la forme étatique est un passeport nécessaire pour l’entrée dans la société internationale. Cadre exclusif d’allégeance et principe unique d’identification, l’État se présente comme la clef de voûte et l’élément fondamental de la cohésion des sociétés.

Cette fonction, l’État l’assure sur les trois plans, ou registres, qui constituent le soubassement de l’ordre politique : l’affirmation et la défense de l’identité collective (fonction de symbolisation), la protection et la sauvegarde de l’ordre social (fonction de domination) et, enfin, l’harmonisation des comportements et la résolution des conflits sociaux (fonction de régulation).

Ces trois aspects indissociables renvoient l’un à l’autre.

De même que l’État ne devient un principe d’identification qu’à partir du moment où il est érigé en foyer de la loi et en dispositif d’intégration, la domination politique s’exerce à travers l’imposition d’un ordre de significations et la prise en charge des fonctions collectives.

Quant à la régulation, elle passe par l’utilisation combinée d’une puissance de contrainte, juridique et matérielle, et des ressorts du symbolique. La mise en œuvre de ces fonctions présuppose dans tous les cas l’établissement de « frontières » circonscrivant et délimitant l’espace sur lequel l’État peut prétendre à une pleine et entière « souveraineté ».

Dans l’État absolutiste, ces frontières marquent les limites de la diffusion de la puissance royale.

Elles symbolisent dans l’État-nation l’identité de la collectivité nationale.

Elles définissent enfin le champ d’application du protectorat économique et social de l’État-providence.

Dans cet espace ainsi clôturé, l’État était conçu comme le seul « maître à bord » : nulle autorité concurrente à la sienne, nulle contrainte qui ne soit le produit de sa libre volonté. Des frontières remises en cause Cette construction est apparemment en voie de se déliter, du fait de la mondialisation.

Les frontières, physiques et symboliques, qui délimitaient la sphère d’influence, la surface d’emprise de l’État, sont devenues floues, poreuses.

Les États sont traversés par des flux de tous ordres qu’ils sont incapables de contrôler, de canaliser et, au besoin, d’endiguer.

Leur capacité de régulation devient du même coup aléatoire et les équilibres économiques et sociaux échappent désormais largement à leur maîtrise.

Corrélativement, de nouveaux mécanismes tendent à apparaître au-delà de l’État, pour assurer la régulation de ces flux : la fonction politique tend à se déplacer vers des espaces élargis, de nature interétatique, voire supraétatique.

Cette dynamique s’est notamment traduite au niveau européen par la mise en place d’institutions de type supranational, qui étendent lentement mais sûrement le champ de leurs compétences au détriment de celui des États membres [voir « L’Union européenne apparaît comme une tentative inédite de construction multinationale organisée par des États »] ! Ainsi débordé et dépassé, l’État semble perdre son emprise symbolique sur ses ressortissants.

L’identité nationale à partir de laquelle a été forgé le lien politique ne relève plus de l’évidence.

Elle est prise en tenaille entre des. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles