Meir, Golda
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 26 mai1965 Série N° 45 Fiche No 533
Meir (Golda)
1.
Dans son pays, Mme Golda Meir, ministre des Affaires étrangères d'Israël, est
aussi populaire que M.
Ben Gourion.
Comme lui, elle appartient à cette génération
qui a réalisé le rêve sioniste du peuple juif en fondant l'Etat d'Israël.
C'est à elle qu'échoit depuis 1956 l'honneur d'affirmer à la tribune de l'ONU les intentions paci
fiques d'Israël constamment mis en accusation par les Etats arabes et de diriger la
plus difficile des diplomaties, celle d'un minuscule pays dont l'existence même est
menacée, mais qui entend mener une politique à l'échelle mondiale.
2.
Qolda Mabovitch, née à Kiev le 3 mai 1898, était l'un des huit enfants d'un pauvre
menuisier juif que la persécution antisémite fit émigrer aux Etats-Unis quand la fillette avait 8 ans.
C'est le souvenir d'un pogrom dont elle fut témoin enfant, qui est à l'ori
gine de son choix politique: le seul moyen d'abolir l'antisémitisme serait que les juifs
eussent leur propre pays.
Institutrice
à Milwaukee, elle mettra comme condition à son
mariage avec un Américain israélite, Morris Meyerson (en 1956, à la mort de ce mari
dont elle s'était séparée, elle abrégea son nom en Meir), qu'ils aillent s'installer en Palestine (1921).
Elle y vécut durement, au kibboutz de Merhavia, pendant trois ans
chargée de la basse-cour; puis, à Jérusalem, la famille connut des heures difficiles.
3.
Devenue secrétaire à la Hlstadrouth (la Confédération générale du travail), sa car
rière politique commence dans cette organisation, le principal moyen d'expression
politique
en Palestine à l'époque.
Elle s'élève rapidement dans la hiérarchie et devient
chef du département politique de la Histadrouth en 1936.
Dès lors, elle sera jusqu'en 1948 avec Ben Gourion, à l'avant-garde de toutes les batailles politiques, assumant
des fonctions de plus en plus importantes dans les organisations sionistes.
Depuis la
fondation de l'Etat d'Israël (1948), ambassadeur en Union soviétique en 1948, ministre du Travail de 1949 à 1956 et ministre des Affaires étrangères depuis juin 1956, Mme Meir s'identifie avec le destin du jeune Etat.
4.
L'orientation de la politique étrangère israélienne vers l'amitié avec les pays du
Tiers-monde est l'œuvre de Mme Meir.
Malgré les pressions des Etats arabes, les pays
africains
en voie de développement (le Ghana en tête) entretiennent de bonnes rela
tions avec Israël et reçoivent volontiers son assistance technique; cette assistance,
venant d'un très petit Etat qui eut à affronter les mêmes problèmes, ménage les
susceptibilités nationales.
Ainsi Mme Meir est parvenue à rompre l'isolement où la
Ligue arabe voulait enfermer Israël (seule la Chine populaire lui oppose une constante
hostilité).
5.
Mme Golda Meir fut la première femme au monde à assumer d'aussi hautes fonc
tions et M.
Ben Gourion l'appela un jour « le seul homme de mon cabinet"· Pourtant
cette inlassable voyageuse, ce ministre qui s'astreint à un labeur écrasant est une
femme sans affectation, une mère et une grand-mère dévouée et pleine d'affection.
Mais son ardeur, sa vitalité et sa foi profonde dans le destin d'Israël, servies par le
plus ferme courage (en 1948, elle traversa déguisée en homme les lignes ennemies
pour discuter d'un cessez-le-feu avec le roi Abdallah) font d'elle un remarquable « homme d'Etat ...
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