Méditerranée

« 1 / 2 12s Méditerranée 1 La Méditerranée (3,5 millions de km2) est une mer presque fermée, ne communiquant avec les océans que par le seul détroit de Gibraltar.

Dix-huit pays la bordent, peuplés de 100 millions d'habitants, auxquels s'ajoute le flux saisonnier de 60 millions de touristes (chiffres appelés à doubler en vingt ans).

Réceptacle de toutes les pollu­ tions, la mer qui baigna le plus grand nombre de civilisa­ tions est en danger de mort.

Depuis 1973, plusieurs réu­ nions internationales ont abouti à la mettre sous surveil­ lance.

La Conférence de Genève du 5 février 1979 n'en était pas encore aux remèdes.

2 La pollution tellurique représente 85 % de la pollution totale en Méditerranée.

Elle vient de la terre par les fleuves (le Rhône et le Pô en tête) et les égouts.

D'un bord à l'autre du bassin, 15 000 usines déversent à la mer des effluents chargés de métaux lourds et de composés chimiques (comme le dioxyde de titane responsable des "boues rouges» au large de la Corse) nocifs pour la faune et la flore marines.

Telle usine de pétrochimie en Sardaigne rejette du chrome et du mercure donnant du méthylmercure assimilé par les crabes (29 mg au kilo ; les crabes mortels de Minamata, au Japon, en contenaient 50 mg).

3 Les rejets domestiques enrichissent l'eau des baigna­ des de bacilles fécaloïdes qui peuvent provoquer des acci­ dents cutanés ou digestifs (jusqu'à l'hépatite virale).

Àvec les résidus industriels, ils concourent à la disparition des herbiers marins qui retiennent les sables, à celle des posi­ donies nécessaires aux poissons.

Leurs dépôts rendent les fonds imperméables, les stérilisent ou les dénaturent.

La plupart des cités riveraines sont encore dépourvues de stations d'épuration.

En France, une station coûte 40 mil­ lions de francs.

Celle de Marseille ne sera achevée qu'en 1986.

Les départements français méditerranéens estiment 2 / 2. »