méditation cartésiennes, husserl
Publié le 13/03/2022
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1Explication de texte Husserl Décembre 2022-01-05 Corrigé« Tout cogito ou encore tout état de conscience "vise" quelque chose, et il porte en lui-même, en tant que "visé" (en tant qu’objet d’une intention), son cogitatum respectif.
Chaque cogito, du reste, le fait à sa manière.
La perception de la "maison" "vise" (se rapporte à) une maison - ou, plus exactement, telle maison individuelle - de la manière perceptive ; le souvenir de la maison "vise" la maison comme souvenir ; l’imagination, comme image ; un jugement prédicatif aDQW pour objet la maison "placée là devant moi" la vise de la façon propre au jugement prédicatif ; un jugement de valeur surajouté la viserait encore à manière, et ainsi de suite.
Ces états de conscience sont aussi appelés états intentionnels.
Le mot intentionnalité ne signifie rien d’autre que cette particularité foncière et générale qu’a la conscience d’être conscience de quelque chose, de porter, en sa qualité de cogito, son cogitatum en elle-même.
» E.
Husserl, Méditations cartésiennes.S’interroger sur sa propre humanité fait partie, dès l’Antiquité grecque, de la mission du philosophe.
Lorsque Socrate proposait l’injonction du « Connais-toi toi-même », il appelait à gagner en lucidité afin de pouvoir agir avec discernement dans la Cité.
Or, cette mission passe nécessairement par le fait de penser et plus précisément de se penser soi-même.
Penser le « je » tel l’égo transcendantal - sans lequel aucune autre expérience ne serait possible -, sert ainsi de fondement à cette étude du moi.Husserl, dans ce texte extrait des Méditations cartésiennes, ne se démet pas de cette tradition, puisqu’il affirme à la suite de la pensée classique que la conscience est nécessairement à l’origine de toute chose ; plus seulement à l’origine du seul rapport à soi-même, comme le concluait Descartes, mais point de départ vers toutes nos relations au monde extérieur.
Le sujet, présent à lui-même par sa conscience claire, est capable de saisir, soit spontanément, soit volontairement, l’objet auquel il souhaite se rapporter.
Contre Descartes qui ne considérait le cogito que comme un processus rationnel de réflexion, Husserl conçoit la conscience dans un rapport de perception immédiate en lien avec le monde et même plus dans l’idée que les objets du monde se rapportent à nous-même, portés en notre esprit.Pourtant, peut-on encore parler dans ce cas-là de conscience, c’est-à-dire et conformément à l’étymologie, ce qui est accompagné de savoir, dans la mesure où il s’agirait plutôt d’un rapport sans savoir ou qui ne se réaliserait pas en tant que tel.
Autrement dit, Husserl ne définirait-il pas, plutôt qu’une conscience qui se sait, une relation au monde sans savoir, celle qui en-deçà de la réflexion, ne serait qu’un acte irréfléchi, sans conscience d’agir, là où seul le sujet resterait certes éveillé mais sans que n’y soit associé une quelconque pensée ? Peut-on alors dans cette perspective parler encore de cogito ?Husserl associe le cogito à un « état de conscience ».
Or l’état, par définition, c’est ce qui se situe, ce qui reste stable, ce qui se tient en l’état.
Le « je pense » du cogito impliquerait donc nécessairement la position d’un point fixe.
En cet état, l’homme a la capacité de penser et de se représenter qu’il pense.
Par le fait même de penser il y aurait immobilité de sa propre conscience.
Pourtant et dans le même temps, Husserl affirme que cet état de conscience « vise » quelque chose.
À l’inverse de ce qui est statique dans l’état d’une conscience qui pense, le fait de viser quelque chose par sa conscience, implique un mouvement dynamique, en intention, à destination d’autre chose que de moi-même, hors de soi.
Or, c’est bien à partir de cette idée d’une conscience en mouvement, qui s’ouvre au-dehors d’elle-même, que Husserl se dissocie de Descartes.
Car le philosophe de l’idéalisme conçoit le cogito comme la première certitude, au fondement de la connaissance.
Le « je pense », selon le philosophe français, sert de point d’Archimède pour reconstruire tout l’édifice des sciences, lorsque s’est effectuée la mise en doute méthodique à l’égard des sens, de la mémoire et de la raison, ces trois principes de la connaissance étant trompeurs dans la mesure où ils nous relient au monde.
Le cogito est alors.
»
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