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Maximilien Paul Émile Littré1801-1881Né et mort à Paris, Littré, dont

Publié le 22/05/2020

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« Maximilien Paul Émile Littré 1801-1881 Né et mort à Paris, Littré, dont le Dictionnaire de la langue française (1863-1872) fonde la notoriété de philologue, sans doute plus que de philosophe, qui, pour les uns, a figure de saint laïque, de savant, pour les autres incarne l'horreur de l'athéisme, du matérialisme, du socialisme (ce que dit Mgr Dupanloup, quittant l'Académie française, en 1871, à l'élection de Littré), est le “ positiviste ” par excellence ; du positivisme, il accepte, défend les premières thèses de Comte, avant que le positivisme soit devenu religion positive.

La loi des trois états, le légalisme, la limitation du monde spéculatif, telles sont les bases aussi bien de la première philosophie comtienne que de la pensée de Littré.

Politiquement, la diffusion de la doctrine de Comte assurait, selon Littré, la possibilité d'un progrès dans le conservatisme, et d'une double réforme, intellectuelle et sociale, cette dernière dérivant nécessairement de la première (1852, Conservation, révolution et positivisme ; 1876, Fragments de Philosophie positive et de sociologie contemporaine ).

Littré, devenu à la suite de la révolution du 4 septembre 1870 député de la Seine, puis (1875) sénateur inamovible, exerce une profonde influence morale dans les premières années de la Troisième république.

Intellectuellement, l'histoire de sa vie est l'Histoire de ses travaux (1831-1871).

De formation médicale, linguiste et philologue, il suit la méthode positiviste dans chacune de ses recherches.

Il introduit dans le tableau des sciences dressé par Comte, l'économie politique, la psychologie philosophique (critique), la morale, l'esthétique et la psychologie.

Les adversaires de l'esprit positif ont cité avec effroi l'article “ homme ” de son dictionnaire médical : “ homme, animal mammifère, de l'ordre des primates, famille des bimanes, etc.

” Il fonde, en 1867, la “ Revue de philosophie positive ”, avec Wyronboff, pour diffuser la doctrine.

Énorme labeur, honnêteté intellectuelle scrupuleuse (en 1878, il annote et discute ses propres opinions exprimées dans Conservation, révolution et positivisme ).

Il a fait sans doute plus que Comte pour le positivisme, si le positivisme est, comme Renan l'a dit de Littré justement, “ gardien vigilant pour empêcher le monde d'être dévoré par la superstition et livré sans défense à toutes les assertions de la crédulité ”.. »

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