Maximilien LUCE:PARIS VU DE MONTMARTRE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
:Maximilien LUCE
PARIS VU DE MONTMARTRE
Tournant le dos à la splendide vue de Paris qui s'offre en haut de la
butte Montmartre, Maximilien Luce choisit de nous montrer un
paysage désordonné où la ville gagne peu à peu du terrain sur la
campagne.
Les néo-impressionnistes, pour se démarquer
de leurs aînés, plutôt attirés par les hauts lieux
de la capitale, s'intéressent à la zone vague
et souvent
désolée des faubourgs de Paris.
Montmartre à l'époque n'était en effet pas ce
symbole de la vie parisienne qu'il est devenu
depuis.
Ta bara nt, le biographe de Maximi
lien Luce, décrit ainsi ce quartier encore peu
fréquenté par
les artistes: «Une colline pelée,
forée comme de trous de taupe, fouillée
douze siècles durant par des ouvriers de car
rière et sur
laquelle s'érigent à présent des
caravansérails colossaux .
L'aspect en est
innommable ; l'atmosphère, la lumière , la
saleté, la sueur, le vice y ont un caractère
que
l'on ne rencontre que là.
»
L'ÉPOQUE
I
nsta llé depuis peu à Montmartre, Maximilien
Luce a renforcé ses liens avec cette bande de
jeunes peintres animés par une profonde
ambition qui ont pour noms Seurat, Signac et
Pissarro.
Ils veulent faire éclater leurs toiles de
touches encore plus lumineuses et ont mis au
Une autre vue de Montmartre : la Butte en chantier
avant la construct ion du Sacré-Cœur .
Maximilien LUCE 1858-1941
• Paris vu de Montnuutre
• Huile sur toUe 54 cm x 65 cm
• Signé et daté en bas, à gauche, «Luce 87 »
•
Peint en 1887
• Localisation : Genève, musée du Petit Palais
•
Expositions : Paris, 1888, 1891; Londres, 1950, 1966; Tei-Aviv, 1965; Genève,
1965; Saint-Germain-en-Laye, 1983
point une technique qui rompt avec l'impres
sionnisme: le pointillisme.
LE TABLEAU
Il est impossible de retrouver aujourd'hui cette
vue de
la banlieue nord de Paris.
Tout a telle
ment changé depuis! C'est l'enchevêtrement
de
l'habitat et de l'industrialisation qui fascine
l'artiste.
La ville et les usines gagnent, en
ordre dispersé, du terrain sur une nature qui
malgré tout reste présente avec ce bosquet
touffu au premier
plan de l'œuvre et, au loin,
les collines de Saint-Denis.
LA CRITIQUE
Cette toile
fut exposée en 1888.
Le critique
Fénéon
l'apprécia à sa \·uste valeur .
Il en fit
ce commentaire détail é: «L' horizon de
Montmartre, la plaine Saint-Denis avec des
séries
de maisons moutonnantes comme une
mer
de flots colorés: une spéciale habileté à
encadrer ce coucher
de soleil sur les pétrifi
cations
colorées en un premier plan de ver
dure
aux lignes harmonieuses .»
LA COTE
Les toiles de Luce, surtout celles
qui représentent Paris,
ont des prix
extrêmement variés.
Un Pont du Carrousel
a ainsi été vendu récemment 145000FF (26000dollars)..
»
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