Maximilien LUCE:LA FORGE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
:Maximilien LUCE
LA FORGE
Le XIX• siècle a inventé les machines et les immenses usines où peinent
les hommes.
Rares sont les artistes qui s'y sont intéressés.
Il fallait
pour cela une certaine fibre sociale.
Maximilien Luce l'avait plus que
tout autre.
Pendant trois ans, de 1895 à 1898 , Maxi
milien Luce sillonne le pays de Charleroi , que
son ami le poète belge Emile Verhaeren lui a
fait découvrir .
Il est très impressionné par le
spectacle incroyable
de ces cheminées qui se
dressent, dans un déluge de fumées et de
flammes, en plein milieu du paysage.
Le choc
artistique
est tel que le peintre remet en cause
tout ce
qu'il a appr is.
Il n'hésite pas à utiliser
des couleurs inhabituelles , violentes et agres
sives.
Peu à peu, il apprend à connaître les
hommes , il se rend sur le terrain et devient un
témoin de son temps .
LE TABLEAU
En plaçant au premier plan , de dos, un grou
pe d'ouvr iers observant leurs camarades,
Maximilien Luce précipite le spectateur au
Les usines , ma is surtout le monde ouvrier , fasc inent Luce , tou t acquis aux théor ie s social i santes .
Ici, Usine à Charleroi , daté de 1896.
Maximilien LUCE 1858-1941
• La Forge, L'Aciérie
• Huile sur toile 116 cm x 89 cm
• Peint en 1895
• Localisation: Genève, musée du
Petit Palais • Expositions: Paris, 1897,1909
cœur de son tableau.
Nous sommes avec ces
travailleurs tout près de la fournaise de ce haut
fourneau
en pleine activité , sans doute dans
une aciérie
de Charleroi .
Mais , vu la manière
dont
Luce a peint les flammes et les fumées
incandescen tes,
l ' œuvre évite les p ièges du
réalisme naïf.
Les couleurs utilisées et la facture
sont
à la hauteur de cette vision d'apocalypse
que l'artiste veut nous faire par tager .
LA CRITIQUE
On a beaucoup reproché à Maximilien Luce
de s'être éloigné des chemins tranquilles de
l'art en peignant ce genre de scène.
Heureu
sement, son
ami Verhaeren viendra à son
secours en écrivant, dans
la préface du cata
logue de l'exposition Bernheim-Jeune en
1909 : «Vous vous êtes complu à tradu ire
le tumulte du pays de flammes et de char
bon: les usines compactes, les cheminées
géantes,
les terrils géométriques .
Vous mon
triez non seulement votre application à
revêtir de la parure des couleurs et des
lignes des fragments de monde que la
beauté semblait bannir de son domaine,
mais vous prouviez surtout quel talent âpre ,
puissant ,
farouche était le vôtre.
»
LA COTE
Les toiles de Maximilien Luce circulent
beaucoup dans les ventes.
En 1988, un
tableau représentant
Charleroi, paysage
au bord de
la rivière (1896) a été vendu
373700
FF (68 000 dollars).
Une simple
«plume» vaut aujourd'hui autour
de 600 FF (110 dollars)..
»
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