MAUSS (Marcel)

« 1 / 2 142 Mauss (Marcel) 1 Neveu et cHsclple d'Emile Durkheim, Marcel Mauss fit œuvre de sociologue et d'historien autant que d'anthro­ pologue.

Après une jeunesse studieuse, fortement marquée par l'influence de son oncle, à Épinal (oO il est né en 1872), puis à Bordeaux, Mauss obtient l'agrégaUon de philosophie.

Il se tourne alors vers l'histoire dea religions et de la pensée hindoue.

C'est à l'École pratique des Hautes Études, puis dans les universités de Leyde, de Breda et d'Oxford, qu'tl s'initie à la recherche ethnologi­ que.

Sa car·rière est rapide et brillante.

Devenu professeur au Collège de France, Mauss déploie Une activité sans relâche, multipliant articles et conférences.

Ami d'Edward Tylor, animateur, avec Lucien Lévy•Bruhl, de l'lnsUtut de Sociologie et de l'Institut d'Ethnologie (fondé par Paul Rivet), Mauss contribue à la création de " L'Année socio­ logique ..

: ce périodique devient vite l'organe officiel de l'école française.

2 A la différence des ethnologues britanniques, qui sillon­ nent mers et forêts, c'est par ses lectures et les conver­ sations avec ses collègues étrangers que Mauss enrichit sa documentation.

Universitaire brillant, Il n'a rien d'un homme de terrain.

Son « Manuel d'ethnographie •, publié en 1947 d'après ses notes de cours, constitue surtout un recueil de conseils, à l'intention de ses étudiants.

Mauss meurt en 1950, après une longue période de -léthargie.

3 L'œuvre de Mauss est considérable, mais eUe reste disséminée dans un grand nombre d'articles.

Plus soucieux d'éveiller des vocaUons que d'élaborer une théorie propre, il n'acheva aucun des grands ouvrages qu'tl avait entre­ pris, qu'il s'agisse de sa thèse sur la prière ou de ses travaux sur la monnaie et l'État.

Sa méthode de travail et d'enseignement consistait à illustrer, par de nombreux exemples, des idées, souvent très originales, que lui avaient suggérées articles ou conversations.

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