Maurizio Serra- le mystère Mussolini
Publié le 07/06/2024
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«
Maurizio Serra- le mystère Mussolini
Introduction et présentation
Maurizio Serra est un écrivain et diplomate italien, élu à l’académie française en 2020 au
siège de Simone Veil.
C’est un biographe reconnu.
Il a écrit le mystère Mussolini en 2021.
Le
livre est découpé en trois parties : l’homme, ses défis, sa faillite.
Un touche-à tout-idéologique ?
« Mussolini est un touche à tout idéologique » citation de Maurizio Serra page 46
Maurizio Serra pense que Mussolini incarne une figure autoritaire, de dictateur.
Mussolini a
la vision d’une société basée sur le peuple pour refonder les principes sur lesquelles elle
s’inscrit.
En quoi l’engagement de Mussolini a-t-il façonné son parcours ?
Le fond idéologique de Mussolini est crée par sa famille.
Il a une tradition de gauche par son
père et son exil volontaire de 1909-1911 en Suisse va lui permettre de rentrer en contact avec
toute l’aristocratie socialiste international avec laquelle il aura des désaccords dans le futur.
Il commence à militer au parti socialiste italien.
L’Italie s’engagera tard dans la guerre de 1914.
A cette époque, il est encore un socialiste
pacifique contre l’objectif capitaliste de cette guerre.
En 1915, l’Italie s’engage car dans toute
les capitales d’Europe les prolétaires et les ouvriers se sont unis au bourgeois pour réclamer
la guerre donc « il faut suivre le courant ».
Comment le soldat Mussolini se comporte-t-il pendant cette première guerre ?
C’est une guerre qui connaît des moments patriotiques, elle n’a pas une très grande
importance du point de vu militaire mais il y a l’idée qu’un dirigeant socialiste doit
rencontrer le peuple des tranchées.
Comment Mussolini voit-il cette société italienne à la sortie de cette guerre ?
Mussolini est un homme politique ambitieux, c’est un facteur déterminant dans sa carrière.
Il doit trouver une nouvelle base politique car il a perdu le soutient de la partie pacifique du
pouvoir socialiste quand l’Italie est entré en guerre.
Certain soldats revenus du front ne
savent plus comment vivre sans cette adrénaline du combat.
Mussolini voit en eux une
possibilité de base politique mais n’y croit pas vraiment.
Dans quelle mesure Mussolini est-il un journaliste ?
Mussolini est aussi journaliste.
Il a dirigé le journal « L’avanti » qui est l’organe du parti
socialiste italien mais il a été licencié.
Il fonde par la suite « il popolo d’italia », tribune qu’il
va utiliser pour trouver un consensus populaire, il n’a pas de parti politique.
Mussolini veut
créer une distance entre le journal et le parti c’est pourquoi il refusera que ça devienne la
tribune du parti car ça permettra d’attirer plus de public.
Quels sont les faisceaux de combat ?
Créé a Milan le 23 mars 1919, les faisceaux italiens du combat est un assemblage de divers
mouvements principalement sortis des tranchées, futuristes, syndicalistes en rupture avec
leur système, anciens socialistes, populistes et anarchistes.
Les faisceaux servent à faire peur
au « ventre mou » de la société italienne surtout à la bourgeoisie qui est son véritable
objectif.
Il y a une différence entre le projet d’Hitler et celui de Mussolini.
Hitler s’identifie à
100% derrière ses troupes d’assaut, il y a déjà une radicalisation forte de la société allemande
d’après guerre.
Mussolini lui joue sur plusieurs tableaux, il ne s’identifie pas à ses troupes,
défend les mouvements de grèves des protestants et se démarque du partie socialiste.
D’où vient le fascisme italien ? Une dimension internationale ?
Le 9 novembre 1921 est le jour de la création du parti national fasciste.
Les bases de ce
mouvement sont la Toscane, l’Emilie, la Romagne et une petite partie de la Lombardi il y a
une ressemblance avec la Bavière du premier mouvement nazi.
La base du parti fasciste ne sera jamais contrôlée à 100% par Mussolini, certaine personne
du parti seront toujours l’indépendante.
Maurizio Serra pense que c’est parce que Mussolini
n’est pas menacé car les ses personnes car elles n’arrivent pas à construire un projet
commun anti mussolinien.
Mussolini a une dimension, une sensibilité et un instinct pour les relations internationales
qu’aucun membre du parti fasciste n’aurait pu avoir.
La marche sur Rome
Elle a lieu le 30 octobre 1922.
C’est un tour de force politique qui conduit le roi Victor
Emmanuel III à confier le pouvoir à Mussolini car il n’a pas réussi à former une collision
gouvernementale.
Mussolini est le premier à ne pas y croire.
Son objectif est d’arriver au
pouvoir dans la légalité certes manipulée mais qui reste quand même dans la légalité.
La
marche est un évènement qui aurait pu être évité.
Elle est voulue par les adhérents radicaux,
les races et les squadristes pures et dures.
Mussolini ne croit pas en cette marche, la preuve
est qu’il n’y participe pas il reste près de la frontière Suisse au cas où la marche est un échec
alors que Hitler en 1923 participera au putsch de Munich.
La marche n’est qu’un instrument de pression illégal sur le gouvernement.
Le roi pense que Mussolini va lui servir pour bloquer les instances de gauche et qu’il pourra
l’utiliser dans le sens du pouvoir pour en faire un instrument.
Mussolini arrive en 3 ans
grâce à une habilité politique à façonner l’état fasciste.
Hitler aura besoin que de quelque
mois pour prendre le pouvoir.
Le roi laisse Mussolini installé une dyarchie fasciste.
Le roi n’a pas résisté à cette dictature
mais l’a favorisé.
Il s’y oppose quand les fascistes cherchent à désister le roi de ses fonctions.
Il cherche aussi à montrer la permanence de la couronne qui domine sur le gouvernement
transitoire du fascisme, qui finira par disparaître.
L'affaire Matteotti
Giacomo Matteotti est député socialiste italien qui prononce le 30 mai 1924 un violent
réquisitoire contre les régimes.
Il sera assassiné à Rome le 10 juin 1924.
Mussolini, dans son
discours du 3 janvier 1925 ouvre la voie à....
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