Maurice DENIS:MONTÉE AU CALVAIRE.

« Maurice DENIS MONT EAU CALVAIRE Cette scène religieuse, stylisée au maximum, est typique de l'œuvre de Maurice Denis.

Le peintre constituera par la suite le groupe nabi avec Vuillard, Bonnard et Sérusier.

Né à Granville en 1870, Maurice Denis entre en 1888 à l'académie Julian loù il fait la connaissance de Bonnarc!, Vuillard et Sérusier) avant d'être admis à l'Ecole nationale des Beaux-Arts, dans l'atelier de Gustave ·Moreau.

En 1890, à vingt ans, il présente son pastel L'Enfant de chœur au Salon des Artistes fran­ çais.

Il effectue ensuite un voyage en Italie, où il admire les peintres primitifs.

De retour en France, Maurice Denis séjourne à Pont-Aven, où il fréquente Gauguin et ses amis, et se spé­ cialise vite dans des thèmes mystiques et dans l'interprétation de poètes comme Verlaine ou Maeterlinck.

Mais il peint aussi des allégories et des scènes de plage.

De plus, il publie divers ouvrages, comme Théories, Nouvelles­ Théories et Sur l'art moderne et sur l'art sacré.

Il sera également un des fondateurs du Salon d'Automne, avec une section consacrée à l'art sacré.

En 1937, il présente à l'Exposition des ~ maîtres de l'art indépendant une quarantaine de toiles qui confirment sa notoriété.

L'ŒUVRE -On est frappé d'emblée par la composition en diagonale de cette toile.

Au premier plan, dans le coin droit, des religieuses groupées en Frais émoulu de l' atelier de Gusta v e Moreau aux Beaux-Arts et déjà tout .

empreint de my sticisme , Maurice De nis présente cet Enfant de chœur au Salo n des Artis tes français .

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ci'OfiiJ une masse compacte grimpent une colline der­ rière un calvaire.

les figures sont stylisées au maximum, en particulier celle qui lève le bras vers la croix.

le personnage qui porte cette croix est encore plus indis tinct: ses traits sont invisibles et ses membres dissimulés sous une tunique presque informe.

Sur la gauche, l'herbe brune est constellée de fleurs jaunes, qui donnent un aspect décoratif à ce coin de toile.

A l'arrière-plan, un groupe tout aussi indistinct de pèlerins crée un contrepoi nt visuel aux figures du premier plon.

Un fond bleuté, sous une bande blanche, crée un vif con traste avec les silhouettes sombres.

Ce tab leau, dons la plus pure veine symboliste, est impr& gné d'une atmosphère mystique troublan te : on sent la ferveur des pèlerins profondément atta­ chés ou culte du Christ, sauveur des hommes.

LA CRITIQUE Denis a été apprécié par la critique de son vivant.

«Son dessin si apte à ne retenir de chaque chose que le caractère essentiel dans la formule la plus brève donne à tous les inci­ dents une portée particulièrement juste », écrit Adrien Mithouard.

LA COTE Les huiles de Maurice Denis coûtent entre 15000 FF (2500 dollars) et 770000 FF (140000 dollars).

Une toile postérieure, Scène du Chemin de croix, a trouvé acquéreur pour 26000 FF (4500 dollars ) au cours d'une vente aux enchères à Paris en 1993.. »