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MAUPEOU(1714-1792) - BIOGRAPHIE.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 MAUPEOU (1714-1792) René-Nicolas de Maupeou apparaît comme le successeur de son père, premier président du Parlement de Paris au moment des affrontements entre la cour et Louis XV à l'occasion de la bulle Unigenitus, et qui avait terminé sa carrière comme chancelier de France en 1768.

Autoritaire, ambitieux, Maupeou (né à Paris le 25 février 1714) bénéficie de la protec­ tion de Choiseul, puis de la confiance de Mme du Barry.

Comprenant le risque que la Fronde parlementaire fait courir à la monarchie, il conseille au roi la fermeté à l'égard des parlements (1770).

Il est à l'origine de l'édit de discipline qui limite le nombre des remontrances avant enregistrement et interdit au Parlement de Paris de s'unir aux autres cours souveraines.

Après la disgrâce de Choiseul, Maupeou, soutenu parle roi, peut donner toute sa mesure.

Avec Terray et d'Aiguillon, il fait partie du qui restera en place jusqu'à la mort de Louis XV.

Maupeou s'attelle alors à une réforme complète du système judiciaire.

Déjà.

le 27 novembre 1770, il a rappelé au Parlement de Paris les principes du pouvoir royal : «Le droit de faire des lois nous appartient à nous seuls et sans partage.» La grève du Parlement lui donne l'occasion de frapper le coup décisif.

Dans la nuit du 19 au 20 janvier 1771, les magistrats sont sommés de reprendre leurs fonc­ tions.

Les récalcitrants sont exilés et leurs charges confisquées.

Le 23 février.

un édit aboli la vénalité des charges : les juges sont désormais nommés.

appointés et révocables.

Lajustice devient gratuite.les «épices» sont interdites.

L'énorme ressort du Parlement de Paris éclate en cinq «conseils supérieurs» (Blois, Châlons.

Clermont-Ferrand.

Lyon et Poi­ tiers).

Le Parlement de Paris et les cours de province conservent le droit d'enregistrement mais les remontrances ne seront plus publiées.

Dans l'ensemble, la réforme est bien accueillie par la majorité des justiciables, par l'Église, qui n'a pas pardonné au Parlement l'expulsion des jésuites, et par les philosophes, indignés de certaines erreurs judiciai­ res retentissantes ou de l'intolérance religieuse des magistrats.

Seuls, les princes du sang et une partie de la noblesse s'élèvent contre une réforme qui apparaît comme une manifestation intolérable de l'arbitraire monar­ chique.

Cette opposition.

les plaintes des juges privés de leurs charges, seront à l'origine de la désastreuse décision prise par Louis XVI en 1774 de rappeler les anciens parlements.

Écarté du pouvoir, Maupeou notera tristement : «J'avais fait gagner au roi un procès qui durait depuis trois siècles.

S'il veut le perdre encore, il est bien le maître.» Tombé dans l'oubli, Maupeou finira son existence dans l'Eure (il meurt au Thuit le 29 juillet 1792). 2 / 2. »

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