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Maupassant évoquant dans la Revue bleue l'Oeuvre de Flaubert écrit: « Il suffit de lire avec intelligence Madame Bovary pour comprendre que rien n'est plus loin du réalisme ». (1884) Comment doit s'analyser l'Oeuvre pour fonder ce jugement?

Publié le 07/07/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Maupassant évoquant dans la Revue bleue l'Oeuvre de Flaubert écrit: « Il suffit de lire avec intelligence Madame Bovary pour comprendre que rien n'est plus loin du réalisme ». (1884) Comment doit s'analyser l'Oeuvre pour fonder ce jugement?. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Au lecteur de faire le travail d'imagination pour une scène de « baisade », dont aucun mot n'est écrit. On en fait lecture dans un hors-sujet suivi, constitué des ordres impatients, voire furieux, donnés à un cocher et d'une description d'itinéraire en boucle dans la ville de Rouen. La scène de la mort d'Emma (III-8) se charge d'une émotion intense dans ce que l'on peut appeler le double non-dit d'Emma, un non-dit de mourante, sérénité, larmes, soupir et râle ; puis, quand soudain s'élève la voix de l'aveugle, un non-dit visionnaire celui « d'un rire atroce, frénétique, désespéré », introduit par un cri terrible « L'Aveugle! ». Le narrateur omniscient en fait « un épouvantement » de cauchemar d'agonie. Le lecteur va plus loin en s'attachant au texte de la chanson, une chansonnette, qui récrit avec Nanette une histoire d'Emma, la fait mourir en chanson, une moquerie en cet instant pathétique. ...»

« Maupassant évoquant dans la Revue bleue l'œuvre de Flaubert écrit: « Il suffit de lire avec intelligence Madame Bovary pour comprendre que rien n'est plus loin du réalisme ».

(1884) Comment doit s'analyser l'œuvre pour fonder ce jugement? • Recherche des pistes explicitant l'implicite du propos. Le sous-titre de Madame Bovary, Mœurs de province, n'a pas fait obstacle à l'invite pressante de Maupassant pour une lecture intelligente du roman en marge d'une recherche de réalisme.

Mais que faut-il entendre dans cette recommandation? Y a-t-il un style non-réaliste propre à Flaubert? À quels repérages esthétiques se rattache une bonne lecture de ce roman? • Plan analytique: une parole flauber tienne bien compr ise; un art novateur; une lecture active. Le discours critique de Maupassant fait écho à celui qu'a tenu Flaubert, et pendant l'écriture de Madame Bovary, et après sa publication, quand on débattait de son magister de romancier réaliste et qu'il le refusait clairement.

Sa correspondance exprime cette contestation avec la vir ulence de mots forts comme haïr et exécrer.

Maupassant lui-même a reçu, un message clair de la détestation flaubertienne du réalisme, dans cette remontrance : « Ne me parlez pas du réalisme, du naturalisme ou de l'expér imental! j'en suis gorgé.

Quelles vides inepties! » (À Guy de Maupassant, 21 octobre 1879).

Il a dès lors, sans doute, mieux analysé le malentendu qu'a instauré le premier roman publié par Flaubert avec les critères réalistes les plus simples: des personnages inscrits dans des histoires réelles et vraisemblables, où sont précisés physique, psycho­ logie, rang social, action.

On a pu en effet, à partir de ces critères, voir dans Madame Bovary un réalisme appliqué à restituer un réel de lisibilité facile en matière de lieux, d'époque, de caractères, de vie sociale, l'histoire de l'héroïne pouvant se résumer en quelques mots: vie ratée d'une femme adultère.

Mais cette approche simplificatrice du roman fut offensante pour l'auteur, comme pour l'intelligence d'un. »

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