massif ancien.
Publié le 06/12/2021
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massif ancien.
massif ancien, ensemble de reliefs de forme généralement massive, présentant fréquemment un caractère montagneux et édifiés dans des structures géologiques datant de
l'ère primaire ou d'une époque encore plus lointaine. Ces massifs se situent à l'emplacement de très vieux orogènes (reliefs de l'écorce terrestre) qui, après avoir été réduits
à l'état de pénéplaine (plate-forme calédono-hercynienne, plus simplement appelée socle), ont subi un rajeunissement tectonique plus ou moins important (voir cycles
orogéniques et sédimentaires).
Localisés aux latitudes moyennes de l'hémisphère Nord (Europe, Asie centrale, etc.), les massifs anciens correspondent à des fragments de socle soulevés, souvent
intercalés entre des bassins sédimentaires. Le terme prête cependant à confusion : ce n'est pas le massif qui est ancien, mais les roches qui le composent. Outre
d'importants noyaux antécambriens, il s'agit essentiellement de roches intrusives (plutonites, batholites, filons) et de séries sédimentaires primaires fortement plissées et
plus ou moins métamorphisées, vestiges d'anciennes chaînes de montagnes édifiées au paléozoïque (plissements calédonien et, surtout, hercynien) puis complètement
arasées, d'où une forte proportion, voire une prépondérance, des roches cristallines (granites, gneiss, micaschistes). Des couvertures sédimentaires discordantes,
secondaires ou tertiaires, forment localement de hauts plateaux tabulaires limités par des cuestas (Vosges gréseuses, Causses du Massif central, craie des Ardennes).
Le relief actuel, en revanche, est jeune dans la mesure où il résulte non pas de l'aplanissement progressif des montagnes originelles sous l'effet de l'érosion, mais du
soulèvement d'un morceau de socle préalablement aplani et soulevé, à des altitudes parfois très élevées, par une tectonique relativement récente (cénozoïque) et souvent
cassante. Le volume et les caractéristiques morphostructurales des massifs anciens diffèrent cependant selon l'intensité du rajeunissement tectonique. On distingue ainsi les
massifs anciens tabulaires des massifs anciens montagneux.
Les massifs anciens tabulaires possèdent un socle faiblement rajeuni, d'altitude modeste, ayant subi des déformations à grands rayons de courbure. Ils offrent un paysage
monotone de collines et de bas plateaux, aux formes lourdes et aux vallées encaissées. Ils sont représentés, en France, par le massif des Ardennes (678 m) et le Massif
armoricain (altitude moyenne : 104 m ; point culminant : 417 m), en Grande-Bretagne, par la Cornouailles (621 m), en Allemagne, par le Massif schisteux rhénan (880 m),
etc.
Les massifs anciens montagneux, davantage affectés par les grands mouvements orogéniques du cénozoïque qui ont donné naissance aux chaînes des Alpes et des
Pyrénées ou encore à l'Himalaya, se caractérisent par un rajeunissement tectonique nettement plus vigoureux. Celui-ci a donné lieu à une intense fracturation (flexures,
failles bordières à rejet kilométrique) et, localement, à des phénomènes volcaniques. Du fait de sa rigidité, le vieux socle hercynien (Massif central, Vosges, Forêt de
Bohême, massifs d'Asie centrale) ou calédonien (Highlands, monts Cambriens) s'est retrouvé, par contrecoup, soulevé, basculé ou disloqué, selon les cas, en une mosaïque
de horsts et de fossés d'effondrement (Limagne, fossé rhénan), et porté à des altitudes variées : si les massifs anciens d'Europe ne dépassent guère 1 900 m d'altitude et
constituent de moyennes montagnes (Highlands, 1 343 m ; Massif central, 1 699 m au mont Lozère, le plus haut sommet du massif en dehors des volcans ; Forêt Noire :
1 493 m), ceux d'Asie centrale culminent à plusieurs milliers de mètres (Tian shan : 7 439 m au pic Pobedy, Altaï : 4 506 m, au mont Beloukha).
D'un point de vue morphologique, les massifs anciens offrent de nombreuses similitudes. Plusieurs d'entre eux présentent un profil dissymétrique, avec un front raide
dressé au-dessus de fossés d'effondrement (ou grabbens) et un revers à pente faible s'enfonçant doucement sous les couvertures des bassins sédimentaires périphériques
(Massif central, Vosges). Les plateaux, vestiges d'anciennes surfaces d'érosion, couvrent une part importante de la superficie. Aux reliefs tectoniques (escarpements de
faille, grabbens, ondulation à grands rayons de courbure) et aux formes issues de l'érosion différentielle (Appalaches) s'ajoutent parfois des constructions volcaniques
édifiées le long de certaines fractures (Massif central).
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massif ancien.
massif ancien, ensemble de reliefs de forme généralement massive, présentant fréquemment un caractère montagneux et édifiés dans des structures géologiques datant de
l'ère primaire ou d'une époque encore plus lointaine. Ces massifs se situent à l'emplacement de très vieux orogènes (reliefs de l'écorce terrestre) qui, après avoir été réduits
à l'état de pénéplaine (plate-forme calédono-hercynienne, plus simplement appelée socle), ont subi un rajeunissement tectonique plus ou moins important (voir cycles
orogéniques et sédimentaires).
Localisés aux latitudes moyennes de l'hémisphère Nord (Europe, Asie centrale, etc.), les massifs anciens correspondent à des fragments de socle soulevés, souvent
intercalés entre des bassins sédimentaires. Le terme prête cependant à confusion : ce n'est pas le massif qui est ancien, mais les roches qui le composent. Outre
d'importants noyaux antécambriens, il s'agit essentiellement de roches intrusives (plutonites, batholites, filons) et de séries sédimentaires primaires fortement plissées et
plus ou moins métamorphisées, vestiges d'anciennes chaînes de montagnes édifiées au paléozoïque (plissements calédonien et, surtout, hercynien) puis complètement
arasées, d'où une forte proportion, voire une prépondérance, des roches cristallines (granites, gneiss, micaschistes). Des couvertures sédimentaires discordantes,
secondaires ou tertiaires, forment localement de hauts plateaux tabulaires limités par des cuestas (Vosges gréseuses, Causses du Massif central, craie des Ardennes).
Le relief actuel, en revanche, est jeune dans la mesure où il résulte non pas de l'aplanissement progressif des montagnes originelles sous l'effet de l'érosion, mais du
soulèvement d'un morceau de socle préalablement aplani et soulevé, à des altitudes parfois très élevées, par une tectonique relativement récente (cénozoïque) et souvent
cassante. Le volume et les caractéristiques morphostructurales des massifs anciens diffèrent cependant selon l'intensité du rajeunissement tectonique. On distingue ainsi les
massifs anciens tabulaires des massifs anciens montagneux.
Les massifs anciens tabulaires possèdent un socle faiblement rajeuni, d'altitude modeste, ayant subi des déformations à grands rayons de courbure. Ils offrent un paysage
monotone de collines et de bas plateaux, aux formes lourdes et aux vallées encaissées. Ils sont représentés, en France, par le massif des Ardennes (678 m) et le Massif
armoricain (altitude moyenne : 104 m ; point culminant : 417 m), en Grande-Bretagne, par la Cornouailles (621 m), en Allemagne, par le Massif schisteux rhénan (880 m),
etc.
Les massifs anciens montagneux, davantage affectés par les grands mouvements orogéniques du cénozoïque qui ont donné naissance aux chaînes des Alpes et des
Pyrénées ou encore à l'Himalaya, se caractérisent par un rajeunissement tectonique nettement plus vigoureux. Celui-ci a donné lieu à une intense fracturation (flexures,
failles bordières à rejet kilométrique) et, localement, à des phénomènes volcaniques. Du fait de sa rigidité, le vieux socle hercynien (Massif central, Vosges, Forêt de
Bohême, massifs d'Asie centrale) ou calédonien (Highlands, monts Cambriens) s'est retrouvé, par contrecoup, soulevé, basculé ou disloqué, selon les cas, en une mosaïque
de horsts et de fossés d'effondrement (Limagne, fossé rhénan), et porté à des altitudes variées : si les massifs anciens d'Europe ne dépassent guère 1 900 m d'altitude et
constituent de moyennes montagnes (Highlands, 1 343 m ; Massif central, 1 699 m au mont Lozère, le plus haut sommet du massif en dehors des volcans ; Forêt Noire :
1 493 m), ceux d'Asie centrale culminent à plusieurs milliers de mètres (Tian shan : 7 439 m au pic Pobedy, Altaï : 4 506 m, au mont Beloukha).
D'un point de vue morphologique, les massifs anciens offrent de nombreuses similitudes. Plusieurs d'entre eux présentent un profil dissymétrique, avec un front raide
dressé au-dessus de fossés d'effondrement (ou grabbens) et un revers à pente faible s'enfonçant doucement sous les couvertures des bassins sédimentaires périphériques
(Massif central, Vosges). Les plateaux, vestiges d'anciennes surfaces d'érosion, couvrent une part importante de la superficie. Aux reliefs tectoniques (escarpements de
faille, grabbens, ondulation à grands rayons de courbure) et aux formes issues de l'érosion différentielle (Appalaches) s'ajoutent parfois des constructions volcaniques
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