MARTINE CAROL.

« MARTINE CAROL.

Carol...ine chérie ! Sans jeu de mots, c'est le nom de l'héroïne de Cecil Saint -L aurent qui est resté attaché à cel ui de Martine Carol.

La comédienne obtient le rôle en 1950 (sept ans après ses débuts à l'écran) grâce à un référendum qui la désigne alors comme l'actrice idéale pour ce personnage un tantinet libertin.

Car Martine Carol était aimée du public et des journ alistes.

C'était la star à la française : gentille, charmante, accessible, ne refusant jamais une photo ou une inter view.

Et néanmoins aussi sexy qu'on pouvait l'être à l'époque, dans ces années cinquante où l'on commençait à montrer à l'écran le bout des seins et le galbe des cuisses.

Martine Carol ne s'en prive pas, que ce soit dans la série des CAROLINE ou dans des productions encore plus ambitieu ses comme LUCRÈCE BORGIA, MADAME DU BARRY et NANA.

Mais malgré ces audaces, l'actrice devait confier plus tard à un journaliste : "J'aurais voulu être autre chose qu'un décolleté et une paire de jambes".

C'était, comme dans le cas de Marilyn Monroe, l'autre face d'une fille toute simple : la femme éprouvée par les échecs de sa vie pri vée, les naufrages de ses quatre mariages et l'engrenage alcool/tranquillisants.

Aussi, pour les cinéphiles purs et durs, son meilleur rôle restera -t- il LOLA MONTES (de Max Ophuls) qui racontait précisément la déchéance d'une grande amoureuse.

Le grand public, lui, continuera à la suivre jusqu'à sa mort (en février 1967) dans ses personnages plus faciles, comme l'agent secret NATHALIE, aux atouts bien féminins.

GEORGES COHEN. »