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MARTIN HEIDEGGER : QU'EST-CE QUE LA METAPHYSIQUE ? (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Né en 1889 à Messkirch, ce philosophe et universitaire allemand a été et reste le maître à penser d'une générationde philosophes autant français qu'allemands.

L'existentialiste français qui fut le plus proche de lui, Jean-Paul Sartre,a illustré par le roman et le théâtre certains de ses thèmes fondamentaux, ce qui rend accessible à un public vasteune pensée si tendue, exprimée en une langue si attentive à retrouver l'originel des mots qu'elle en devientparadoxalement ésotérique.Heidegger s'est voulu métaphysicien.

Sa philosophie peut être définie comme réflexion sur la métaphysique même.Tout d'abord, le métaphysicien est celui qui sait s'arracher à la torpeur qui engourdit l'homme du commun et luimasque la vérité en le détournant du souci de la questionner: cet engluement est nommé par Heidegger«quotidienneté».

Mais il est aussi celui qui au rebours du savant ne questionne pas l'objet, ne se fait pas sonservant afin de le laisser se révéler lui-même.

La science est discours de l'objet, elle laisse l'homme garder, au milieudes «étants», une place indistincte où seul l'objet de la science donnée vient s'éclairer.

La métaphysique permet etpromet d'autres révélations: c'est l'Etre même et non plus la nature de tel ou tel étant (existant) qui est enquestion.

Par quelle voie? L'homme est le seul étant qui soit ouvert, qui s'éclate vers autre chose que lui-même.

Onsonge à la notion d'intentionnalité en phénoménologie.

Il est le seul étant à pouvoir mettre son être en question —la métaphysique sera cette mise en question, par l'homme, du fait même qu'il est, de son être-là (Dasein) ou être-dans-le-monde, puisque l'homme ne saurait se concevoir qu'ouvert vers l'Autre et par là implique le monde.Un sentiment permet cet arrachement à l'«Alltaglichkeit»: l'angoisse.

Elle est une prise de conscience: celle d'unhasard, d'une précarité, celle de la possibilité qu'au lieu de l'étant il y eût eu le néant.

L'étant se détache sur cefond.

Cette précarité tient encore à la finitude humaine et à la mort, inhérente à l'être de l'homme qui estintrinsèquement temporaire ou temporel.Enfin, l'angoisse doit s'effacer elle-même dans le «souci» («Sorge»), tension vers ce qu'on a à être, qui, joint à laressaisie de notre passé, donne le sentiment plein d'exister, d'être présent au monde.

La métaphysique n'est pasune spéculation, mais une façon pleine et vraie de vivre son être-au-monde. Heidegger est l'homme d'une question fondamentale formulée déjà par Leibniz: «Pourquoi y a-t-il quelque choseplutôt que rien?».

Il se demande alors «qu'est-ce que l'être?»et, contrairement à la tradition, il accorde la priorité au temps et non pas à l'éternité pour l'expliquer. VIE Heidegger est considéré à juste titre comme l'un des plus grands philosophes du XXe siècle et pourtant il s'est laissé entraîner dans l'ignominie politique du nazisme.

On se demandecomment un penseur aussi profond a pu céder à un tel aveuglement. Le professeur -Né à Messkirch, Heidegger étudie la théologieà l'université de Fribourg-en-Brisgau avant de s'orienter vers la philosophie. - De 1915 à 1922, il est assistant à l'université de Fribourg puis professeur à Marbourg.— Être et temps, publié en 1927, fait immédiatement sa renommée.

L'ouvrage estdédié à Husserl, à qui il succède en 1928 àFribourg.

En avril 1933, après la prise du pouvoirpar les nazis, Heidegger accepte d'être élurecteur de l'université de Fribourg, à lademande de collègues inquiétés par lesnouvelles autorités national-socialistes. L'inspirateur de l'existentialisme- Devant les compromissions croissantes qu'implique sa fonction, il donne sa démission en février 1934.

Mais il conserve sa carte demembre du parti national-socialiste jusqu'en1945, date à laquelle il est suspendu de ses fonctions d'enseignant. — Sa popularité croît avec la vogue de l'existentialisme.

Réintégré en 1951, Heidegger enseignera jusqu'en 1973.

Il meurt dan OEUVRES Le centre autour duquel la pensée deHeidegger se déploie depuis la parution deÊtre et temps, c'est la question de l'être.L'édition de ses oeuvres complètes, enpréparation, ne comptera pas moins d'une centaine de tomes! Être et temps (1927) Dédié à Husserl et publié dans les Annalesde phénoménologie que celui-ci dirigeait,c'est l'ouvrage fondamental d'Heidegger.

Ilpose la question du sens de l'être et de soninterprétation dans le temps.

Avant de direce qu'est l'être, il convient de dire ce qu'iln'est pas: l'être ne doit pas être confonduavec l'étant, c'est-à-dire avec ce qui existeconcrètement, les objets, le monde, leshommes.

Étant parmi les étants, l'homme estdans le monde, mais il est aussi capable des'arracher au monde et de penser ce quin'est pas.

L'homme est aussi temporalité,c'est-à-dire sortie hors de soi vers ce qui n'est plus ou n'est pas encore. Qu'est-ce que la métaphysique? (1929)La métaphysique se caractérise par «l'oublide l'être».

Ceci ne veut pas dire que Platon,Aristote et leurs successeurs aient commisune quelconque erreur.

La grandeur de lamétaphysique tient à la richesse desperspectives qu'elle ouvre sur l'étant, notamment les perspectives de la techniqueet de la science qu'elle seule a rendues. »

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