Marsile Ficin
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
Marsile Ficin
Prêtre et helléniste, protégé des Médicis, maître de l'Académie platonicienne de Florence, Marsile Ficin, s'il ne futpas un penseur original, fut en tout cas un traducteur infatigable et éminent.
On lui doit la traduction (assortie decommentaires et de paraphrases) des Dialogues de Platon, celle des œuvres de Plotin, de Porphyre et du Pseudo-Denys, ainsi que celle du Corpus hermeticum (ensemble des écrits hermétiques.Essayant de tout concilier, il est bien le penseur-type de la Renaissance et celui qui offre aux esprits de son temps,affamés de cette antiquité revisitée, une synthèse plutôt syncrétique où se mêlent à la fois le néo-platonisme etl'hermétisme.Malgré, mais aussi à cause de sa vision hiérarchisée du cosmos et de la place de l'hermétisme dans son œuvre, ilsouligna plus que quiconque l'éminente grandeur et dignité de l'homme que son âme immortelle transforme enquelque sorte en «second dieu», en démiurge semblable à Dieu.
Qu'on en juge par cet extrait de sa théologie platonicienne :
"Donc, puisque l'homme a vu l'ordre des mouvements des deux, sa progression et ses proportions, commentpourrait-on nier qu'il possède presque le même génie que l'auteur des deux et qu'il puisse, dans une certaine mesure,créer des deux s'il trouvait des instruments et une matière céleste, puisqu'il les crée maintenant d'une autre manièrebien sûr, mais d'après un plan semblable."
Il écrivit aussi une Apologie contre Savonarole dont l'outrance et l'anti-intellectualisme l'effrayaient, alors que parailleurs il partageait son même souci de réformation des mœurs et de l'Eglise.
Mais il estimait que celle-ci n'avaitchance de s'accomplir que par les ruses politiques d'un pouvoir éclairé..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Biographie de FICIN (Marsile).
- MARSILE FICIN : THEOLOGIE PLATONICIENNE (Résumé & Analyse)
- Jean Pic de la Mirandole1463-1494Il ne pouvait que déplaire aux théologiens : l'influence de Ficin se combinait en lui à celle deSavonarole, et ses Thèses de 1486, son Heptatus proposèrent de l'Ecriture une interprétationallégorique inspirée de la Cabbale et d'Averroès.