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Marquis de Vauvenargues (1715-1747)

Publié le 23/05/2020

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VAUVENARGUES Luc de Clapiers, marquis de. Moraliste français. Né a Aix-en-Provence le 6 août 1715, mort à Paris le 28 mai 1747. Après avoir fait au collège de sa ville natale de très incomplètes études, il voulut embrasser la carrière militaire en dépit de sa mauvaise santé. Dès 1734, âgé de dix-neuf ans, il fit la campagne d’Italie comme sous-lieutenant au régiment du roi. Il connut ensuite dans l’Est la morne vie de garnison (de 1736 à 1740). Officier d’un rare mérite, il prit part l’année suivante à la fameuse guerre de Bohême. Mais, ayant eu les jambes gelées au cours de la retraite de Prague, il fut contraint de donner sa démission de capitaine (en 1743). Il avait vingt-huit ans. Il fît alors de vaines démarches pour entrer dans la diplomatie. Il rêvait, en effet, d’y expérimenter quelque méthode nouvelle en faisant de la droiture la suprême habileté. Sa mauvaise étoile voulut qu’il fût encore défiguré par la petite vérole et perdît presque la vue. Il s est peint lui-même dans le Portrait de Clazomène, l’homme « qui eut l'expérience de toutes les misères de l'humanité ». Réduit ainsi à un silence que venait aggraver encore l’insuffisance de sa fortune, il se renferma dans l’étude, avec l’espoir d’y trouver un baume contre son dégoût de la vie. En 1745, il vint se fixer à Paris, voyant seulement quelques amis comme Mirabeau, Marmontel et surtout Voltaire : l’auteur de Candide conçut pour lui une vive affection. L’occasion de cette liaison fut l’étude composée sur Corneille et Racine que Vauvenargues avait soumise à Voltaire, et dont ce dernier fit adoucir les sévérités excessives. Esprit sérieux, méditatif, Vauvenargues avait pris l’habitude de jeter chaque jour quelques notes sur le papier. Ces notes hâtives allaient bientôt prendre leur forme définitive dans le seul ouvrage que la mort lui laissa le temps d’exécuter : Introduction à la connaissance de l’esprit humain (1746), suivi des Réflexions et maximes et autres récits, comme les Conseils à un jeune homme. Vauvenargues dut l’immortalité à ce seul petit volume dont le succès, en son temps, fut pourtant loin d’être grand. Peu après, en 1747, il succombait à une maladie de poitrine, après avoir vainement songé à reprendre du service pour chasser les Autrichiens qui venaient d’envahir la Provence. Mort avant son heure, Vauvenargues séduit avant tout par l’extraordinaire noblesse de son caractère. En dépit de tous ses maux, il a toujours su se garder d’en vouloir à la vie même. Si le fond de sa philosophie est un certain stoïcisme, il se différencie nettement de la farouche résignation d’un Vigny, par exemple. Son originalité consiste avant tout dans l'absolue sincérité de ses sentiments. Vauvenargues est un des plus grands moralistes français. Si, comme peintre de caractères, il se montre sans aucun doute inférieur à La Bruyère, il est, en revanche, plein d'invention dans le domaine de la critique, comme en témoignent ses vues sur Bossuet, Pascal, Racine et quelques autres. Quant à son style, il est d une merveilleuse netteté dans sa chaleur juvénile — v. Œuvres.

« Marquis de Vauvenargues 1715-1747 Officier, mort à trente-deux ans, réformé à la suite d'infirmités cruelles contractées dans la retraite de Bohême de 1742, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, est un stoïque optimiste et l'une des plus belles et des plus touchantes figures du XVIIIe siècle.

Il s'est peint dans son portrait de Clazomène, qui est un morceau d'anthologie.

Un an avant de mourir, il publia l'Introduction à la connaissance de l'esprit humain , suivie de Réflexions et de Maximes , qui sont l'antidote du pessimisme de La Rochefoucauld : Ceux qui méprisent l'homme, dit Vauvenargues, ne sont pas de grands hommes.

Voltaire avait voué à ce moraliste héroïque une admirative amitié qui lui a inspiré une page émouvante.. »

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