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Marquis de Condorcet1743-1794Marie-Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de Condorcet, est né à Ribemont, mort àBourg-la-Reine.

Publié le 22/05/2020

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« Marquis de Condorcet 1743-1794 Marie-Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de Condorcet, est né à Ribemont, mort à Bourg-la-Reine.

Avec Turgot, est un rationaliste, théoricien du progrès.

De formation mathématique, il défend les idées et les passions du parti philosophique de son temps.

De la Constituante (1789) à la Législative (1791), il s'engage dans la vie politique en 1793, il prépare, pour le projet de Constitution, une préface, imprégnée des idées de la Gironde ; la Montagne le fait décréter d'accusation, au même titre que les Girondins ; pendant longtemps, il échappe aux recherches, grâce au dévouement de sa femme ; arrêté, il s'empoisonne dans sa prison.

Il s'oppose à la discontinuité et au fixisme historiques de Voltaire ; à une nature humaine permanente, répond une vision de l'histoire unifiée, quoique non statique ; dans les sciences humaines, comme dans les sciences exactes, un seul sujet est sujet d'un univers unique : universalité, donc, dans la légalité, puisque “ une bonne loi doit être bonne pour tous les hommes comme une proposition est vraie pour tous ”. Le progrès n'est pas tant méditation sur l'histoire, ni inhérent à l'histoire elle-même : le progrès est d'essence scientifique, et s'oppose aux limitations étroites du dogme religieux. Diptyque donc que la pensée de Condorcet, dont l'intérêt n'est pas tellement la critique, si souvent faite déjà, des méfaits de l'esprit théologique (critique reprise par Auguste Comte), que l'analyse des mécanismes d'accroissement de la connaissance scientifique : il n'y aurait pas progrès s'il n'y avait qu'additions, sans changement de structure, de la connaissance : l'infinité inhérente à la pensée scientifique réside dans l'unification et la généralisation des méthodes successives ; de l'arithmétique à l'algèbre, des nombres rationnels aux irrationnels, etc.

Le progrès indéfini ni s'insinue dans les sciences morales, avec l'introduction des calculs de combinaisons dans l'étude des faits moraux.

Condorcet a publié en 1766 : Essai sur le calcul intégral ; en 1782 : Réflexion sur l'esclavage des nègres et en 1794 : Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit.. »

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