MAROT55Marot.
Publié le 18/05/2020
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Marot.
Clément Marot (1496?-1544) se forma poétiquement à l'ombre des Grands Rhétoriqueurs; son père, Jean Marot, fut d'ailleurs l'un d'eux.
Il eut une enfance
studieuse, une jeunesse errante, fut attaché à diverses
personnalités de la Cour, en particulier à Marguerite de Navarre, l'auteur de l'Heptaméron, puis à François Jer; fort libre dans ses mœurs, fort indépendant de caractère, il n'en penche pas moins vers la Réforme, jet ses sym pathies lui attirent force déboires.
La Sorbonne ne lui pardonne pas les traits de satire qu'il a lancés contre
elle.
Après l'affaire des Placards, il quitte précipitam ment Paris pour la Cour de Nérac, auprès de sa pro
tectrice, la Reine de Navarre; il vécut ensuite à Ferrare et à Venise, partout curieux de belles lettres et fort admiré lui-même comme le plus grand poète français du temps; initié aux genres italiens, il compose (vers
1535) le premier sonnet français.
Revenu à la Cour de Paris, il reprend son rôle de poète officiel, avec une inspiration largement renouvelée par le contact de l'Antiquité et de l'Italie.
Néanmoins, l'impression
imprévue d'une de ses œuvres manuscrites, l'Enfer,
écrite plus de quinze ans auparavant, l'oblige à un nouvel exil, à Genève, qu'il quitte bientôt, incapable
de supporter la règle impitoyable de Calvin, pour Turin, où il mourut.
Vie agitée et errante, d'un poète bien
protégé mais imprudent, qui refusa de plier son ins-
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