MAROT

« MAROT (1496-1544) 1.

- Clément Marot, page et poète à la cour de François I••, vécÙt avec une insouciante légèreté, non sans montrer toutefois de la sympathie pour les nou­ veautés de la Rétorme.

Cela lui valut d'être .deux fols emprisonné, deux fois 'aussi contraint de prendre Ja fuite.

n mourut hors de France, à Turinl.

2.

- Son père appartenait à l'école poétique des c grands rhétoriqueurs ,, ces poètes de cour (Moulinet, Jean le Maire de Belges, Guillaume CréUn), qui, faute d'inspiration, donnaient dans tous les raffinements de l'artlflce2.

Clément subit leur influence, puis celle .

de l'antiquité la Une, qu'il ·traduisit et à l'exemple 1 de laquelle il composa épltres, églogues, élégies •.

C'était un gentil esprit, aimant les gràces du monde, païen de goQt et de formation.

· 3.

- D'autre part, il conUnue encore le Moyen Age ; il est imprégné de toutes ses traditions : romans cour­ tois, romans de la Rose et du Renart, Rutebeuf et Villon.

Par là, il est très français et même de tradition popu­ laire.

La Renaissance ne le pénètre pas profondément, non plus que.

la Réforme.

4; - n faut reconnaitre dans l'œuvre considérable de Marot un grand déchet.- a) Son seul poème étendu, l'En/er, où il exhale en peintures satiriques sa rancune d'avoir été enfermé au Châtelet et où cette prison subit une comparaison suivie avec l'enfer des païens, ne vaut guère que comme document.

-b) Ses balladss, lpjta­ phea et rondeaw:, pièces officielles, jeux de·soclété, sont en général pédants et précieux, fatigants, de mauvais goQt.

- c) La plupart de ses Elégies amoureuses ont l'air d'avoir été écrites pour une amte tout imaginaire, L Cf.

la biographie dans ABaT ...

, pp.

68-6'7.

2.

Cf, ABaT ...

, pp.

59~.. »