Marivaux La colonie
Publié le 23/05/2020
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«
Lecture Analytique
Marivaux, La Colonie, Scène 13
Introduction :
Auteur : Marivaux, (1688-1763), romancier, puis H de théâtre en tant que journaliste et
auteur, dramaturge des Lumières.
Son nom donne naissance au marivaudage, jeu amoureux avec le langage de la
séduction entre déguisement et discours galants.
Il s’inspire de la Comédie Italienne, proche de la commedia dell’arte pour créer ses
personnages.
Il met en scène un jeu de déguisement et de masques des relations entre
maître-valet où les rôles sont inversés.
Il reprend la devise classique des Comédiens-Italiens «Castigat ridendo mores», corriger
les mœurs par le rire.
Ces pièces s’ouvrent sur un cadre par excellence, monde utopique avec un lieu et une
société idéale comme l’île mais la fin est une forme de retour à l’ordre établi.
Oeuvre : La Colonie est une comédie en un acte écrit en prose en 1729.
Un groupe
d’hommes et de femmes d’un pays vaincu ont été contraints de se réfugier sur une île
déserte.
Le groupe procède donc à une élection de deux nouveaux gouverneurs, le
seigneur Timagène, représentant de la noblesse, et l'artisan Sorbin, pour le Tiers-Etat.
Mais les femmes refusent de vivre sous la dépendance des hommes.
Elles décident donc
de se révolter et d’établir des lois afin d’accéder au pouvoir au même titre que les H.
Mais
grâce au stratagème établit par Hermocrate, les femmes finissent par abandonner leurs
revendications.
Texte : extrait se situe vers la fin de l’œuvre, au moment de la confrontation entre les deux
clans.
Un face à face entre les représentantes des femmes, Arthénice et Madame Sorbin
et certains des hommes de la colonie.
Les deux partis vont s’affronter sur la question de
la place des femmes dans la nouvelle société qui est entrain de se mettre en place sur
l’île.
D’une part, H refusent d’associer à F à l’élaboration des droits, d’autres part, femmes
revendiquent l’égalité des droits entre H-F.
I] Deux visions antagonistes de la femme
A) Un échange vif et comique
- situation comique : dispute et conflit entre les h-f, juron «mort de ma vie» (l,24), femmes
coupe la parole aux hommes = ridiculisation des H
-sucession de questions-réponses : pas de terrain d’entente, les F utilisent phrases
interrogatives et exclamatives + emploi de l’impératif = renforce posture d’autorité, les H
propose argument pauvres, répliques brèves , pose sans cesse des questions «Voulez
vous bien vous expliquer Madame? »
- plaisanteries et moqueries: les F prennent plaisir a taquiner les H, contribue au comique
de dialogue «Ah! La belle pointe d’esprit» (l.53), «faute d’étoffe, l’habit est trop court»
(l.66)
- tournure en dérision : les F se considère comme bavardes avec un ton ironique, en se
ridiculisant involontairement «c’est que nous n’avons pas la langue assez pendue, n’est ce
pas» (l.23).
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