Marie Ire Stuart1542-1587Reine d'Écosse, reine de France, presque reine d'Angleterre.

« Marie Ire Stuart 1542-1587 Reine d'Écosse, reine de France, presque reine d'Angleterre...

et le sort le plus pitoyable, le plus pathétique, qui attendrira, de Schiller au cinéma parlant et sonore, tous les publics sensibles aux malheurs des femmes innocemment fatales.

Au fait, innocente, l'était-elle ? Fille du roi Jacques V d'Écosse, elle n'a que sept jours quand on la couronne : sa mère, Marie de Lorraine, prend aussitôt en main la régence, avec la forte avidité de pouvoir des Guise.

On envoie la “ reinette ” en France, où elle va grandir entre la cour des princes et celle de Catherine de Médicis, y devenant monnaie d'échange, tantôt enlevée par ses oncles, tantôt choyée par les Valois.

On l'avait fiancée à six ans avec le dauphin François : elle l'épouse en 1558 et l'année suivante il est roi.

Un roi débile, fruste et incapable, qui se laisse man œ uvrer par Marie, elle-même man œ uvrée par le duc de Guise et le cardinal de Lorraine.

Cela ne dure guère : François II meurt en 1560, Marie de lorraine aussi et la reine de dix-huit ans retourne en Écosse où sévit la révolte nobiliaire et presbytérienne.

Toujours conseillée par les factions catholiques, Marie émet des prétentions sur la couronne anglaise contre Élizabeth, la fille d'Anne Boleyn elle se prépare un triste avenir.

Mais sa malaventure va être d'abord celle d'une fille mal mariée et qui ne songe qu'à l'amour : une succession de liaisons ou mariages suivis de meurtres — Rizzio, son cousin Darnley, chef des catholiques et futur père de Jacques VI, enfin Bothwell — provoque l'indignation des Écossais, qui se révoltent, lui opposant son cousin James Stuart.

Défaite, Marie, en 1568, demandera aide et protection à Elizabeth, qui, pendant presque vingt ans, va jouer avec elle comme le chat avec la souris. Encore une fois, Marie était-elle si innocente que cela ? Force complots catholiques, où elle se laisse impliquer, dressent contre elle les puritains.

En 1586, la prisonnière est mise en jugement et condamnée à être décapitée.. »