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Marie Desmares, dite la Champmeslé1642-1698Lorsque deux ou trois siècles ont passé sur la gloire d'un acteur, il ne nous reste que desdoutes, à nous, quant au talent tant vanté, ou bien la commodité d'y croire de confiance.

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Marie Desmares, dite la Champmeslé1642-1698Lorsque deux ou trois siècles ont passé sur la gloire d'un acteur, il ne nous reste que desdoutes, à nous, quant au talent tant vanté, ou bien la commodité d'y croire de confiance. Ce document contient 1380 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

« Marie Desmares, dite la Champmeslé 1642-1698 Lorsque deux ou trois siècles ont passé sur la gloire d'un acteur, il ne nous reste que des doutes, à nous, quant au talent tant vanté, ou bien la commodité d'y croire de confiance. Même les réputations de beauté, qui sont pourtant contingentes et trompeuses, se vérifient plus aisément : il y a toujours des portraits ! La Champmeslé fut-elle une grande tragédienne ? On peut au moins répondre que les témoignages favorables sont plus convaincants que les autres.

Mais enfin, le vrai coup de chance de l'actrice ne fut pas là. Son nom n'aurait pas traversé deux cent cinquante années, si pendant quelque sept ans, Racine et elle n'avaient pas vécu un de ces attachements d'auteur à interprète, où les sentiments ne font pas toujours l'essentiel.

On a tôt fait de parler d'amour ! Même à travers le temps, une grande affaire romanesque, un sentiment qui brûla et déchira deux vies, cela se reconnaît.

Rien de tel entre Racine et la Champmeslé, semble-t-il.

La petite actrice normande a survécu dans les mémoires, grâce à ce hasard : Racine se prit de goût pour elle (après l'avoir applaudie dans Hermione : c'est déjà la bonne mécanique théâtrale qu'il appréciait…) et c'est à côté d'elle — disons même “ pour elle ” — qu'il écrivit “ Bérénice , Bajazet ,Mithridate ,Iphigénie ” et Phèdre .

Mais pour ses contemporains, la Champmeslé fut tout aussi bien l'interprète idéale de Pradon, La Chapelle, Catherine Bernard, La Grange-Chancel, Longe-pierre, l'abbé Boyer ou La Fosse.

Dans cette incertitude, choisissons donc de parier sur le talent, et gageons que la Champmeslé en était comblée. Marie Desmares naquit à Rouen en 1642.

Lorsqu'elle débuta au théâtre, à 23 ans, au “ Jeu de Paume des Braques, rue Saint-Éloi ”, elle était déjà veuve d'un bourgeois de Honfleur. Elle fit vite carrière.

Après un an, elle épousa un acteur de la troupe, Chevillet, sieur de Champmeslé (écrivons-le ainsi ; on trouve jusqu'à sept orthographes de son nom !) et le suivit en 1669 à Paris, lorsqu'il fut engagé au Théâtre du Marais.

En peu de mois, elle y connut le succès dans quelques Fête de Vénus ,Polycrate et autres Amour de Vénus et Adonis . C'est d'elle, cette année-là, que l'intarissable Robinet écrivait : … “ La pouponne de Champmeslé Par qui l'on est tout stimulé, C'est-à-dire ému, représente d'une manière très galante et qui charme tant rien plus La belle déesse Vénus ; et dans ce rôle cette actrice est une parfaite enchantrice… ” “ Enchantrice ” au point que l'Hôtel de Bourgogne l'enleva au Marais.

(Et cette fois, c'est son mari qui la suivit, tiré par elle et désormais dans son ombre).

À l'Hôtel de Bourgogne, le destin la guettait : Marie joua “ Andromaque ” au pied levé, enthousiasma Racine venu l'entendre à contrec œ ur, lui plut, enfin se l'attacha.

Avant que l'année s'écoulât, il lui donnait à créer le rôle de Bérénice, ce rôle si bien fait pour elle qui triomphait, nous est-il revenu, “ dans le style tendre ”. De 1670 à 1677, brille incomparablement l'étoile de la Champmeslé.

Racine est dans sa gloire (il est entré à l'Académie en 1673) et il paraît amoureux d'elle.

Non pas, certes,. »

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